Le jeudi 19 décembre 2025, les élus du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine adoptaient le budget primitif pour l’année 2025. D’un montant de 3,3 milliards d’euros, ce budget entend préserver les services publics régionaux et soutenir les plus fragiles, protéger les entreprises et l’emploi et agir sur toutes les transitions.
C’est dans un contexte national politique, économique et institutionnel inédit qu’a été adopté ce budget. Prudente, la Région adapte son budget (3,3 milliards d’euros en 2025 contre 3,5 milliards en 2024), mais ne dévie pas de sa stratégie. Ce budget consacre la protection des territoires et des habitants les plus fragiles, des entreprises et des emplois, toujours en cohérence avec Néo Terra, la feuille de route pour les transitions. Les fonds européens pourront venir en renfort de certaines politiques.
Préserver les services publics régionaux et soutenir les plus fragiles
- 170 millions d’euros pour maintenir l’effort d’investissement dans les lycées
- Prioriser la stratégie campus
- 352 millions d’euros pour investir dans les transports
- 74,7 millions d’euros dédiés à la culture
- 125 millions d’euros pour une offre de formations sanitaires et sociales renforcée
- Préserver les maisons de santé pluridisciplinaires
- Tenir les engagements pris dans les contrats de territoires
Les 300 lycées publics de Nouvelle-Aquitaine constituent le socle de la stratégie territoriale d’éducation, d’enseignement secondaire et supérieur. Ils maillent l’ensemble du territoire, à la ville comme à la campagne. C’est pourquoi la Région entend poursuivre sa programmation pluriannuelle d’investissement (PPI) dans les lycées, avec une attention particulière pour les travaux de sécurité et d’accessibilité. De même, elle préservera sa politique d’orientation et le déploiement de la stratégie des campus sur les filières prioritaires régionales, en associant industriels et instituts et centres de formation. Plus largement, la jeunesse demeure la priorité de la Région avec 888 millions d’euros de crédits prévus au budget.
Parmi les priorités de ce budget figurent également l’accompagnement des territoires en déprise et la reconquête de la présence médicale et des maisons de santé pluridisciplinaires. Cela passera notamment par l’accompagnement des stagiaires des formations sanitaires et sociales. La Région reconduira ainsi les indemnités de stages et de déplacement, afin d’attirer vers ces formations, sécuriser leur accès et éviter les ruptures de parcours.
Enfin sur le volet des transports, 18 rames de TER ont déjà été commandées et 10 autres le seront en 2025. Services publics indispensables, les cars interurbains et transports scolaires seront partout assurés.
Protéger les entreprises et l’emploi
- 87,3 millions d’euros pour maintenir les aides à l’innovation pour répondre aux risques de défaillances
- 6,8 millions pour préserver les entreprises en retournement
- 19,5 millions pour préserver la cybersécurité et l’aménagement numérique sur le territoire
- 13,2 millions d’euros pour soutenir les TPE/PME
- Effort sur le aides aux hébergements touristiques
- Maintenir le CPER ESR (contrat de plan Etat-Région - enseignement supérieur et recherche) en mobilisant les fonds européens
Pour 2025, la Région restera aux côtés des PME, ETI, TPE et start-up afin de préserver les dynamiques de rayonnement et d’attractivité du territoire (2e Région française pour la création nette de sites industriels en 2023 ; 88 000 créations d’entreprises en 2023…). Elle poursuivra également son accompagnement dans le secteur de l’Economie sociale et solidaire (ESS), secteur pourvoyeur d’emplois non délocalisables.
Dans ce contexte d’incertitudes, la Région pourra décaler certains grands projets pour prioriser l’action en faveur des TPE, PME et ETI. De même, elle renforcera le moratoire sur les grands groupes ; à l’exception des projets collaboratifs avec les PME et les ETI, ainsi que les projets d’innovation. L’aide à l’innovation, mais également la formation professionnelle – notamment le Pacte régional d’investissement dans les compétences - , l’aide et l’accompagnement des demandeurs d’emploi resteront prioritaires.
Agir sur toutes les transitions
- Préserver les aides pour les agriculteurs en cohérence avec la MIE
- 32 millions d’euros pour prioriser l’eau, la biodiversité et Natura 2000
- 26 millions d’euros pour prioriser la décarbonation des entreprises
- Soutenir l’innovation et la production de gaz vert
- Prioriser les projets de rénovation énergétiques sur les logements sociaux communaux
- Continuer à accompagner les entreprises sur la performance énergétique
En 2025, la Région tiendra le cap de Néo Terra, sa feuille de route pour accélérer la transition écologique et énergétique. Et ce, tant dans sa politique agricole, que dans sa politique environnementale et de santé, pour préserver le vivant.
Sur le volet agricole, la crise majeure des revenus s’intensifie depuis le début de l’année. La récente Mission d’information et d’évaluation (MIE) sur la politique régionale agricole et agroalimentaire a débouché sur une série de recommandations de portées régionale, nationale et européenne. Cette MIE a souligné l’action forte de la Région. Le dérèglement climatique frappe notamment les agriculteurs, qui sont en première ligne du front écologique. Cette politique doit se poursuivre avec le même niveau d’ambition, en particulier sur la transition agroécologique, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique en renforçant l’accompagnement des agriculteurs ainsi que sur le soutien à l’agriculture biologique et à la filière viticole.
Sur le plan environnemental, l’attention se portera particulièrement sur l’eau et la biodiversité.
Chiffres clés du budget
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