Particulièrement concernée, la Nouvelle-Aquitaine prépare dès à présent son adaptation aux changements climatiques et à leurs effets avérés sur les écosystèmes. Des défis majeurs, qui nécessitent un ajustement des territoires et de leurs modes de développement, pour faire face à ces nouveaux risques.
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Le climat est en train de changer. Nous faisons face à un phénomène global d’élévation de la température moyenne à la surface de la terre. Il est induit par la quantité de chaleur piégée dans l’atmosphère. Plus les gaz que nous relâchons augmentent, plus ils retiennent l’énergie émise par la terre, contribuant ainsi fortement à accentuer l’effet de serre.
Sécheresses, inondations, fortes chaleurs : ces phénomènes sont bien là, et ils sont directement liés au réchauffement climatique. Car quelques degrés, font déjà une grosse différence. Avec seulement 2,5°C de plus à l’horizon 2100, ce qui est une projection modérée, les canicules seraient quatre fois plus fréquentes, les vendanges plus précoces, le niveau des mers monterait de 50 cm à cause de la fonte des glaciers, et le ski serait compromis dans plusieurs stations des Pyrénées. Comment imaginer ce nouveau contexte ? Quelles seraient les implications ? L’adaptation suppose de se préparer à gérer des conditions futures encore imparfaitement connues.
Adaptation au changement climatique
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Onze territoires pilotes ont déjà entamé la mise en œuvre opérationnelle de leur adaptation au changement climatique. Lancé au printemps 2016 par l’ADEME et la Région, un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) visait à accompagner les lauréats dans la définition de leur stratégie. Il leur a permis d’établir un diagnostic de territoire, afin de repérer leurs vulnérabilités et sur cette base d’élaborer un plan d’action spécifique.
Concrètement, les enjeux liés au changement climatique peuvent ainsi être intégrés au Plan Local d’Urbanisme (PLU), comme c’est le cas à La Rochelle, ou nourrir un partenariat avec l’Université, ce qui a été imaginé à Pau et à Châtellerault. Dans le Parc Naturel Régional de Millevaches, c’est le soutien aux propriétaires forestiers et au tourisme durable qui a été retenu. Toutes ces initiatives ont vocation à devenir des références, afin de créer des ponts entre les collectivités et de renforcer la pertinence des actions. L’ambition est de poursuivre la dynamique engagée par ces territoires afin de développer et de partager de nouvelles pratiques d’adaptation.
Pour faire face au changement climatique, la Région Nouvelle-Aquitaine intervient dans trois étapes :
- connaître : poser le diagnostic
- concevoir : partager des objectifs
- agir : coordonner et piloter
Observatoire et données de la Nouvelle-Aquitaine
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Pour définir au mieux ses priorités, chaque territoire peut désormais connaître son « profil énergie climat ». Ces données relatives aux consommations énergétiques, émissions de gaz à effet de serre et production d’énergies renouvelables permettent de visualiser les avancées et les efforts restant à fournir. Visualisables sur le site de l’Agence Régionale d’Evaluation environnement et Climat (AREC), elles sont un outil essentiel de l’état des lieux. C’est une vraie base de départ pour établir une planification et un suivi.
De même, l’observatoire régional de la qualité de l’air, Atmo, propose un indice journalier, et met à disposition sur son site internet une cartographie des émissions de polluants atmosphériques. L’objectif de ce type d’inventaire est de recenser les émissions à l’endroit où elles sont émises. En favorisant ainsi la conscience individuelle et collective des enjeux grâce à des outils de prévision et de modélisation, chacun est incité à devenir acteur de la surveillance. C’est en stabilisant la hausse des températures en cours que l’on s’épargnera ses conséquences les plus dramatiques. C’est aussi préparer la terre de nos enfants.