Après quatre années d’études et d’expérimentations, Notox a été créée en 2010 à Anglet, au Pays basque. L’objectif de l’entreprise est de concevoir des planches de surf plus écologiques, éthiques et aux capacités techniques exigeantes.
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Deux fondateurs surfeurs
Ingénieur en robotique pour l’un, technicien pour le second, Pierre Pomiers et Benoît Rameix étaient déjà passionnés de surf avant d’en découvrir l’envers du décor. Celui de matériaux polluants, de procédés de fabrication qui ne respectent ni l’environnement ni les techniciens. « Il faut imaginer un atelier qui ressemble à un garage, mal équipé, qui dégage des odeurs de solvants, d’acétone, de résine insupportables et pour lesquels ces artisans sont mal équipés car ils ont peu de moyens », explique Pierre Pomiers, qui a participé en 2011 à une conférence TED au Pays basque pour présenter son entreprise.
Ainsi se met en route l’entreprise, avec l’ambition de placer l’humain au centre du processus de création. Un « lab » voit alors le jour, atelier qui répond aux normes de santé, de sécurité, et d’élimination des déchets pour ceux qui y travaillent, y compris les artisans venus d’autres ateliers pour profiter d’une mutualisation.
Des planches de surf en lin, liège, bambou
Le premier modèle de planches né chez Notox était fabriqué à partir de fibres de lin, aujourd’hui matériau signature de la marque. Dans l’industrie classique, la plupart des planches sont faites en polyuréthane : c’est le noyau même de la planche, issu de la pétrochimie. Autour de ce noyau, la fibre de verre est ajoutée, imprégnée de résine. Celle-ci est un gros polluant. Depuis ses débuts, Notox n’a de cesse d'expérimenter de nouvelles matières. Bambou « green flex » avec un noyau à base de pin en polystyrène recyclé, carbone recyclé issu de l’industrie automobile en cours de prototypage… Cependant le liège reste le plus demandé, avec ses propriétés antidérapantes, qui ne nécessite pas d’usage de wax, pour une planche facile à réparer.
C’est le poids de déchets industriels dangereux que génère une planche de surf classique de 3kg.
C'est la proportion de déchets issus de la production de ses planches de surf que recycle Notox.
La production annuelle moyenne de Notox. La gamme s’étend des shortboards et funboards au longboards.
L’entreprise a débuté à Anglet, et y poursuit aujourd’hui son développement. Le « lab » a vu le jour dans cette même ville du Pays basque. « Nos matériaux sont localisés plus près de notre point de production et nous produisons moins de déchets », explique Pierre Pomiers. « Nous pouvons en recycler les trois quarts, il ne nous reste qu’un seul kilo dangereux, là où avant on en avait cinq », poursuit-il. En effet, dans les matériaux utilisés, le liège vient des Landes, le lin du nord de la France, le bambou de Chine, et le carbone, en cours d'expérimentation, d’Espagne.
Pour les surfeurs débutants et confirmés
Chaque année, Notox fabrique entre 350 et 400 planches. Leur particularité ? Elles sont entièrement faites sur-mesure. Plusieurs modèles sont disponibles par catégories et dans chacune d’entre elles, le surfeur peut retrouver les différentes options. Puis la planche est adaptée en fonction des besoins du client. Tous les modèles sont disponibles dans chacune des technologies, des matériaux utilisés. Notox aime favoriser la discussion, le lien avec le client pour répondre à ses attentes, envies, besoins.
D’ailleurs, le fabricant s’attache à satisfaire les surfeurs débutants comme confirmés. La gamme s’étend des shortboards, pour les surfeurs expérimentés, aux planches hybrides plutôt courtes qui répondent davantage à des conditions de surf d’été, sans oublier les planches type « funboard » (entre les shortboards et les longboards), pour les surfeurs débutants ou intermédiaires, et les longboards destinés aux plus confirmés. La marque a également été sollicitée pour réaliser des planches de sauvetage et peut réaliser à la demande des planches adaptées aux handicapés.