Adopté en février dernier, le budget pour l’année 2022 est fortement orienté sur l’accompagnement et l’anticipation des transitions économiques, écologiques, environnementales et sociales. Ce budget s'élève à 3,3 milliards d'euros pour l'année 2022.
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C’est un budget de sortie de crise. La Région a largement augmenté ses interventions au cours de la crise Covid sur certains postes, avec l’appui des fonds européens. En matière de développement économique, par exemple, elle a investi 440 millions d’euros en 2020 et près de 380 millions en 2021, contre 275 millions d’euros par an en moyenne sur la période 2016-2019. Et ce, sans pour autant délaisser les interventions indispensables pour préparer l’avenir, comme l’accompagnement des sauts technologiques. Cet investissement exceptionnel a permis de limiter les effets de la crise sur le territoire. Cet effort sera maintenu en 2022 (420 millions d’euros avec l’aide de l’Europe). De même, la Région s’est fortement engagée, de façon volontaire, sur le domaine de la santé avec l’ouverture de plus de 1800 places en formations d’infirmiers, aides-soignants, accompagnants éducatifs et sociaux de 2020 à 2022.
C’est la gestion rigoureuse des années précédentes, adossée au recours à l’emprunt, qui a permis d’intervenir sur la crise présente, sans négliger les investissements d’avenir.
Impulser les grands projets
Premier budget de la mandature, celui-ci entend aussi donner une impulsion forte aux projets programmés sur plusieurs années : le projet Ferrocampus à Saintes (17), qui constitue un écosystème complet autour des activités ferroviaires (campus des métiers, centre de recherche, orientation et reconversion…), l’école régionale du patrimoine à Felletin avec un plan d’investissement inégalé pour le lycée des Métiers du bâtiment (plus de 46 millions d’euros). Deux nouveaux lycées verront aussi le jour sous cette mandature, au Barp et à Créon (33). Le projet « One Health – une seule santé », doit quant à lui assurer le croisement des connaissances et réflexions en matière de santé humaine, animale et environnementale, pour un véritable outil d’anticipation des crises. Dans ce cadre, le projet d’école vétérinaire de Limoges prend tout son sens. Il contribuera à mettre en relation chercheurs, agriculteurs, entreprises et préparera les plus jeunes à la transition agroécologique. C’est aussi le renouvellement des contrats de territoires, pour accompagner les projets locaux au plus près. La précédente génération de contrats a ainsi permis de faire émerger plus de 1700 projets structurants et autant en amorçage, pour un investissement de 276 millions d’euros de la Région.
Accélérer les transitions
Dans la droite ligne de l’adoption de la feuille de route Néo Terra dès 2019, la Région entend poursuivre et accélérer toutes les transitions au bénéfice des territoires. C’est, par exemple, le développement de la mobilité bas carbone pour les transports du quotidien et le verdissement du matériel roulant (+48 % d’investissement consacrés aux transports en 2022). C’est aussi l’accompagnement des agriculteurs vers l’agroécologie (+6,2 % d’investissement dédiés à l’agriculture, la pêche et l’agro-industrie), avec la poursuite du projet VitiREV, le financement de la recherche et de l’innovation dans le biocontrôle et les biosolutions… C’est encore la poursuite du combat pour la réindustrialisation, la recherche et les sauts technologiques pour mettre fin aux dépendances stratégiques.
Renforcer les solidarités
Ce budget 2022 est aussi un budget de solidarité. Solidarité, d’abord, avec la jeunesse : formation, transport scolaire, restauration, équipements professionnels, gratuité des manuels scolaires… Les crédits d’investissement consacrés aux lycées progressent de 14 % en 2022. Pour débloquer l’ascenseur social, la Région souhaite développer l’enseignement supérieur dans les villes moyennes et les zones rurales. Les lycées pourraient ainsi devenir des universités à la campagne, afin de lever les freins à l’orientation choisie (logement, restauration, transports), lorsqu’il s’agit d’étudier loin du domicile familial.
Solidarité, aussi, dans le secteur de l’emploi, notamment en favorisant la formation des publics les moins qualifiés (jeunes et demandeurs d’emploi de longue durée) sur des besoins en compétences identifiés dans les secteurs et filières économiques en tension. Solidarité, encore, avec les entreprises qui vont devoir rembourser les prêts contractés pendant la crise sanitaire. La Région veillera à proposer des solutions de financement aux entreprises qui en ont besoin. Sans oublier les secteurs fortement touchés par la crise, au premier rang desquels la culture et le tourisme.