Pierre angulaire du développement des territoires, les transports sont un réel enjeu pour les Néo-Aquitains qui doivent pouvoir bénéficier de solutions de déplacement adaptées à leurs besoins. La mobilité est également au cœur de l’urgence climatique.
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Repenser les déplacements
Le transport est le premier facteur d’émissions de gaz à effet de serre en France. Dans ce contexte de crise climatique, l’engagement des collectivités territoriales est essentiel pour repenser autrement les déplacements.
La loi d’orientation des mobilités, dite LOM, fait de la Région la cheffe de file de la mobilité et de l’intermodalité. La Région organise les transports à l’échelle régionale (elle est autorité organisatrice de la mobilité régionale). Elle organise également, en partenariat avec les collectivités, la mobilité locale lorsque les Communautés de communes ou intercommunalités ne souhaitent pas prendre en charge cette compétence.
Avec un rôle renforcé par la LOM, la Région œuvre pour améliorer l’efficacité et la qualité des transports régionaux. Elle facilite l’intermodalité avec l’ensemble des partenaires des mobilités. L’objectif est de donner accès à des offres et services attractifs pour les déplacements quotidiens des Néo-Aquitains et d’inciter au report modal vers des transports décarbonés et efficients.
Promulguée en 2019, la loi d’orientation des mobilités (LOM) permet aux Communautés de communes de prendre la compétence mobilité. Lorsque les Communautés de communes décident de ne pas prendre en charge les mobilités sur leur territoire, c’est la Région qui devient l’autorité organisatrice de la mobilité locale (AOML), en plus de son rôle d’autorité organisatrice de la mobilité régionale (AOMR). Au 31 mars 2021, 70 % des Communautés de Communes néo-aquitaines ont choisi de ne pas prendre la compétence mobilité et de laisser la Région l’exercer par substitution.
et 32 lignes ferroviaires.
chaque jour dans les trains régionaux en 2023.
régulières dans tous les territoires.
transportés à la rentrée 2022.
en car doivent être réalisés avec des motorisation alternatives (biogaz, biocarburants, électrique). Un objectif imposé aux transporteur depuis 2020.
et 6 ports de pêche sur 720 km de littoral.
Priorité aux mobilités du quotidien
© Région Nouvelle-Aquitaine - Alexandre Dupeyron
Parmi ses domaines d’intervention, la Région prend en charge les transports scolaires, les transports en cars interurbains et les trains régionaux (TER). L’exploitation des TER est confiée à la SNCF, cependant, la Région investit de façon volontaire dans le renouvellement du matériel roulant, dans la modernisation du réseau ferré et des gares de proximité. Les priorités vont aux déplacements du quotidien, à l’amélioration des dessertes, à la fiabilisation et au cadencement des cars et TER pour les trajets domicile-travail ou domicile-études. La Région met également en place une tarification harmonisée, et développe un système de billettique commun. Enfin pour des transports plus décarbonés, elle investit dans le verdissement de sa flotte, aussi bien pour les TER (75 % des TER sont électriques ou bimodes) que pour les cars.
Retrouvez sur transports.nouvelle-aquitaine.fr toutes les informations sur les TER, les cars régionaux (fiches horaires, info trafic...) et les transports scolaires (inscription, itinéraires).
La Région organise chaque année sur l'ensemble du territoire des concertations TER pour recenser les remarques et besoins des usagers : les dates des prochaines concertations et les accès vers les sites de participation en ligne sont sur transports.nouvelle-aquitaine.fr.
Développer l'intermodalité et les services
Cheffe de file de la mobilité et de l’intermodalité, la Région agit pour les transports en partenariat avec les collectivités (autorités organisatrices de la mobilité ou non).
Les contrats opérationnels de mobilité, au plus près des bassins de vie
La LOM, la loi d’orientation des mobilités, donne à la Région aux intercommunalités la possibilité de conclure des contrats opérationnels de mobilité. Ces contrats territoriaux visent à coordonner une action commune pour les mobilités, particulièrement dans les zones rurales ou peu denses. En réunissant tous les acteurs de la mobilité autour de la table, les contrats opérationnels de mobilité débouchent sur des projets partenariaux, adaptés aux bassins de mobilité concernés. L’objectif est d’améliorer l’offre l’existante ou de concevoir de nouveaux services sur-mesure : transport à la demande, location de vélos, lignes de covoiturage, navettes…
Des services mutualisés avec Nouvelle-Aquitaine Mobilités
Créé en 2018, Nouvelle-Aquitaine Mobilités (NAM) est le syndicat mixte de transports (SRU) qui agit à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine. NAM compte aujourd’hui 33 membres, dont la Région, et concerne 40 réseaux de transports concernés sur 84 061 km², ce qui en fait le plus grand syndicat mixte intermodal de France. NAM développe des services mutualisés (information voyageur, solutions billettiques, support unique numérique) et imagine les déplacements de demain. NAM développe ainsi le système d’information multimodale Modalis (intégrant un calculateur d’itinéraire, la carte Modalis et le ticket Modalis pour les cars). Le syndicat porte également des services innovants, comme le covoiturage ou le service de location Vélo Modalis. Enfin, il participe à la mise en place de la tarification multimodale (des tarifs intégrant ou combinant des déplacements en cars, TER et réseaux urbains) pour rendre les transports collectifs plus attractifs.
Lancé en 2023, le Comité des partenaires réunit plus de 130 participants. Cette nouvelle instance de concertation remplace l’ancienne Conférence régionale permanente de la mobilité et des transports et va se réunir une fois par an. Le comité permet notamment de garantir un dialogue entre les autorités organisatrices des mobilités, les usagers et les employeurs pour échanger et débattre autour des évolutions de la politique régionale de la mobilité.
Des projets d’envergure : RER métropolitain, GPSO, véloroutes...
Un investissement volontaire de la Région pour les réseaux de transport
Au travers du contrat de plan Etat-Région (le CPER 2021-2027), plus de 2 milliards d’investissement (de 2023 à 2027) sont programmés pour les mobilités sur le territoire régional : réseau ferroviaire, fret ferroviaire, réseau routier, installations portuaires et véloroutes. Plus précisément, 2,050 milliards d’euros sont prévus pour les projets de mobilités financés par le CPER. La participation de la Région Nouvelle-Aquitaine s’élève à 613 millions d’euros et celle de l’État à 812 millions d’euros. Une participation des collectivités infrarégionales est également attendue. Parmi les projets soutenus, la priorité est donnée aux modes de transport plus écologiques, en particulier le ferroviaire (1,459 milliard d’euros d’investissement prévus, soit 71% de l’ensemble du volet mobilités du CPER). Ces investissements permettront de développer les services express régionaux métropolitains (RER métropolitains) autour de Bordeaux et Bayonne, de moderniser et de regénérer plusieurs lignes ferroviaires.
Des grands projets pour l'avenir
En cohérence avec le SRADDET (le Schéma régional d’aménagement de développement durable et d’égalité des territoires), et son programme Néo Terra pour la transition écologique, la Région porte de grands projets, menés sur le temps long.
- Progressivement mis en œuvre, le RER Métropolitain girondin, associant TER et lignes de cars express, doit permettre de désengorger la Métropole bordelaise. Dans cette même logique de SERM (services express régionaux métropolitains), un RER basco-landais est à l’étude.
- En lien avec le SRADDET, les voies et axes routiers qui constituent des itinéraires d’intérêt régional ont été identifiés.
- La Région maintient son soutien au report modal (le transfert des modes routier et aérien vers le mode ferroviaire) avec, par exemple, la relance du projet d'autoroute ferroviaire atlantique dans le cadre de l'Eurorégion Aquitaine Euskadi Navarre.
- Autre grand projet, la réouverture de la ligne Pau-Canfranc-Saragosse permettra à terme de relier directement en train Pau à Saragosse pour les voyageurs et de créer un flux ferroviaire avec les plateformes logistiques de l’Aragon pour le transport de marchandises.
- Avec le GPSO, le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, la Région soutient également le projet de création d’une nouvelle ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse et entre Bordeaux et l’Espagne via Dax. Cette nouvelle voie permettra un gain de temps mais aussi un meilleur maillage de la Région en infrastructures ferroviaires pour faire passer plus de trains (fret et voyageurs).
- La collectivité, propriétaire du Port de Bayonne et partenaire privilégié des ports de Bordeaux et de La Rochelle, contribue à leur attractivité en investissant sur les infrastructures d’accueil des bateaux mais aussi sur celles qui lient les ports aux réseaux routiers et ferroviaires.
- Enfin, une démarche globale est lancée pour développer l’usage du vélo. Le schéma régional des véloroutes 2020-2030 prévoit déjà de structurer des itinéraires cyclables de 7076 km articulés autour des grands itinéraires européens, nationaux et régionaux. Dans le cadre de la LOM, la Région expérimente et développe des services pour mieux articuler vélo et transports quotidiens (en TER ou en cars), comme avec VéloModalis, le service de location de vélos électriques en libre-service (VLS), lancé en 2023.
Transports : les domaines d’intervention de la Région
Transports scolaires
- Organisation des transports scolaires.
Transports publics
- Organisation des transports ferroviaires régionaux via une convention avec SNCF Mobilités pour les lignes inscrites au plan régional.
- Organisation des transports routiers non urbains de personnes.
- Elaboration du Plan régional (service réguliers non urbains d’intérêt régional).
- Elaboration des volets intermodalité et infrastructures de transport intégrés au SRADDET (Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires).
- Construction, aménagement et exploitation de gares publiques routières.
- Participation au financement pour la régénération et modernisation du réseau ferroviaire.
Transport de marchandises
- Développement du fret ferroviaire et maritime. La Région, propriétaire du port de Bayonne et partenaire privilégié des ports de Bordeaux et de La Rochelle, contribue à leur attractivité en investissant sur les infrastructures d’accueil des bateaux mais aussi sur celles qui lient les ports aux réseaux routiers et ferroviaires.
- La Région est également un élément moteur de la mise en place d’un service d’autoroute ferroviaire entre le Nord de la France et l’Espagne, afin de favoriser le trafic ferroviaire et lutter contre le mur de camions transitant à travers l’Europe.