Les RER métropolitains

Pour réduire l’usage de la voiture et proposer des solutions de transports collectifs plus efficaces, la Région Nouvelle-Aquitaine participe au développement de deux RER métropolitains, le RER M en Gironde, autour de la métropole de Bordeaux, et le RER basco-landais, dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, autour de l’étoile ferroviaire de Bayonne. 
Ces deux projets de services express régionaux métropolitains proposeront à terme une offre multimodale de services de transport.

Il ne s’agit pas uniquement de renforcer les dessertes ferroviaires, mais également de mettre en place des lignes de car à haut niveau de service, de créer ou d’aménager des pôles d’échanges multimodaux, des connexions avec les réseaux urbains et les différentes mobilités (vélo, covoiturage…) et de développer des services (comme la billettique et une tarification adaptée).
L’objectif des services express régionaux métropolitains est de permettre à tous les usagers d’accéder à une offre de mobilité globale, interconnectée et avec une tarification simplifiée, qui facilite les déplacements quotidiens.

Progressivement mis en place depuis 2020, le RER M en Gironde associe la Région Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux Métropole et le Département de la Gironde. Le RER M doit être entièrement déployé d’ici 2030, pour desservir la métropole de Bordeaux et ses zones péri-urbaines.
Adoptée en 2018 et réactualisée en 2022, la feuille de route du RER M en Gironde prévoit :

• Des horaires de TER améliorés avec plus de fréquence (un train toutes les 30 minutes en heure de pointe).
• Une tarification TER adaptée pour se déplacer dans la périphérie urbaine bordelaise.
• La création de lignes de car express.
• La création de haltes ferroviaires pour améliorer les dessertes en train, avec des pôles d’échanges multimodaux.
• La création de lignes de TER traversantes entre Arcachon et Libourne et Langon et Saint-Mariens-Saint-Yzan. L’agglomération bordelaise pourra être traversé sans changement de train à Bordeaux.

Déploiement du RER M à l’horizon 2030

Pour augmenter le nombre de trains, les horaires des TER sont progressivement améliorés depuis 2020, à chaque nouveau service annuel, réalisé en décembre de chaque année.

Après la mise en ligne de car express entre Créon et Bordeaux, en 2019, la ligne de car express entre Blaye et Bordeaux a été mise en service début 2024.

La halte et le pôle d’échange multimodal du Bouscat Saint-Germaine sont ouverts au public depuis 2023. Et les travaux de la halte et du pôle d’échange multimodal de Talence-Médoquine ont débuté en 2024, pour une fin programmée en 2026.

La feuille de route du RER basco-landais a été votée en décembre 2023. Le projet associe la Région Nouvelle-Aquitaine, le Syndicat des mobilités de la Communauté d’Agglomération Pays Basque, la Communauté d’Agglomération du Grand Dax, et les Communautés de Communes Maremne Adour Côte Sud (MACS), Pays d’Orthe et Arrigans, et du Seignanx.

Un projet de service transfrontalier

Mis en place autour de l’étoile ferroviaire de Bayonne, les enjeux du RER basco-landais sont :

• D’améliorer la qualité de vie en luttant contre la congestion routière, toute l’année et particulièrement l’été et ainsi désenclaver un territoire contrasté, à la fois urbain, périurbain et rural.
• De faire du réseau TER un service efficace pour la mobilité du quotidien avec des connexions entre les différents modes de transports.
• De construire un véritable projet ferroviaire transfrontalier.

Le RER basco-landais doit être déployé sur trois grands axes : la ligne reliant Dax ; Bayonne ; Hendaye/Irun ; la ligne reliant Bayonne et Puyoô, en direction de Pau ; la ligne reliant Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port. A l’horizon 2032, la desserte de la ligne Dax – Bayonne – Hendaye (Irun en Espagne) doit être prolongée jusqu’à San Sebastian, en Espagne, pour un service de transport transfrontalier.

Améliorer les mobilités au bénéfice des usagers

Entre Dax (dans les Landes) et San Sebastian (au Pays basque espagnol), l’ensemble des zones urbaines forme une conurbation en pleine croissance démographique, avec une activité touristique très dynamique. Ce territoire, sur les départements des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, et en Espagne, représente une population transfrontalière de 1,4 million d’habitants (dont 324 000 dans le corridor direct de l’étoile ferrée de Bayonne). Les besoins de déplacements dans cette zone ne cessent d’augmenter, en particulier le long du corridor urbain qui s’étend des deux côtés de la frontière. Aujourd’hui, ces déplacements locaux sont effectués presque exclusivement en voiture individuelle, avec comme conséquence des embouteillages sur les axes routiers, particulièrement en période estivale, et une importante pollution de l’air.

Le projet de RER basco-landais vise à mettre en place un service amélioré pour les usagers, avec :

• Des TER mieux cadencés :
  Pour plus de fréquence des trains, l’offre doit être doublée avec 1 train toutes les 30 minutes sur toutes les lignes.
  L’amplitude horaire des trains doit être élargie de 6h à minuit.
• Des solutions de mobilités complémentaires :
  Les correspondances avec les réseaux de bus et de cars interurbains sont améliorées.
  Le projet de RER basco-landais offre une meilleure complémentarité avec les réseaux cyclables et plus de solutions de stationnement vélo.
  Un abonnement unique permet un accès simplifié aux transports.

Déploiement du RER basco-landais à l’horizon 2032

Le projet de RER basco-landais est en cours de labellisation auprès de l’Etat.

Des travaux de modernisation ont déjà été réalisés dès 2021 comme les pôles d’échanges multimodaux de Bayonne, d'Hendaye, de Dax, et les pôles de proximité à Halsou et Saint-Martin-d'Arrossa.

Des études sont en cours ou vont être engagées pour ouvrir de nouvelles haltes à Bidart, Tarnos et Lahonce ; pour développer des pôles d’échanges multimodaux (à Saint-Vincent-de-Tyrosse, Biarritz…) ; pour moderniser les infrastructures ferroviaires..

Une première expérimentation de billet unique (réseau Txik Txak + TER) est en cours sur la ligne Bayonne-Saint-Jean-Pied-de-Port depuis février 2024.