Le RER basco-landais, un réseau métropolitain et transfrontalier

Le RER basco-landais doit déployer à l’horizon 2032 un service de transport métropolitain cadencé et transfrontalier, de Dax jusqu’à San Sebastian, en Espagne. La Région a adopté la feuille de route pour le développement du projet, une feuille de route partagée par l'ensemble des partenaires.

Publié le mardi 12 décembre 2023

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Un service de transport transfrontalier

Avec des trains plus fréquents, mieux cadencés, le projet de RER basco-landais ambitionne de développer un service attractif pour les déplacements du quotidien sur l’étoile ferroviaire de Bayonne. Ce service de transport doit être déployé sur trois grands axes :

La ligne reliant Dax ; Bayonne ; Hendaye/Irun.
La ligne reliant Bayonne et Puyoô, en direction de Pau.
La ligne reliant Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port.

A long terme, au-delà de 2032, la dessert de la ligne Dax – Bayonne – Hendaye (Irun en Espagne) doit être prolongée jusqu’à San Sebastian, en Espagne, pour proposer un véritable service de transport transfrontalier.

Pour un report modal de la voiture vers le train

Le projet de RER basco-landais doit permettre un report modal de la voiture vers les transports en commun, notamment pour les trajets du quotidien ou touristiques. Le projet est porté par plusieurs collectivités partenaires : la Région Nouvelle-Aquitaine, le Syndicat des Mobilités Pays basque - Adour, l’agglomération du Grand Dax, les communautés de communes de Maremne Adour Côte - Sud, du Pays d’Orthe et Arrigans, du Seignanx. Ces collectivités ont souhaité adopter une feuille de route partagée pour le projet : la Région Nouvelle-Aquitaine a voté le texte en séance plénière des 11 et 12 décembre 2023.

De nombreux flux captables par le transport ferroviaire

1,4 million d'habitants

sur la conurbation basco-landaise, en comptant la province du Guipuscoa.

2ème bassin de population

de la Région, avec un dynamisme démographique particulièrement fort dans le sud des Landes et le Pays basque.

326000 déplacements quotidiens

tous modes sur les axes de l’étoile ferroviaire de Bayonne. 8670 (2,7%) sont réalisés en transports en commun.

Le label service express régional métropolitain (SERM)

La feuille de route partagée par l’ensemble des collectivités partenaires fixe une gouvernance au projet de RER basco-landais et définit les actions à engager dès 2024. Cette feuille de route permet également de positionner favorablement le projet afin d’être labellisé en tant que service express régional métropolitain (SERM). Dans le cadre d’une proposition de loi en cours d’examen par le Parlement, ces projets de services express métropolitains régionaux pourront bénéficier d’un soutien financier de l’Etat.

Un réseau express métropolitain et international

Le projet de SERM (service express régional métropolitain) basco-landais a pour ambition, à terme, de devenir un véritable réseau transfrontalier via le prolongement des services ferroviaires jusqu’à San Sébastian, avec l’intégration de la communauté autonome espagnole d’Euskadi et de l’Eurorégion Nouvelle-Aquitaine, Euskadi, Navarre.

Ce service de transport constituera une véritable colonne vertébrale des mobilités le long de l’axe littoral, de l’Adour et de la Nive. Le RER basco-landais desservira 33 gares et haltes sur près de 260 km de ligne. L’objectif ultime sera d’atteindre une fréquence cible d’un train à la demi-heure, pour une desserte cadencée et un service continu sur de larges amplitudes (de 6 heures à minuit).

Un projet de desserte omnibus

33 gares

desservies par le projet de RER basco-landais.

30 minutes

La fréquence cible de passage des trains sur les trois axes de l’étoile bayonnaise.

9000 voyageurs

quotidiens potentiels sont attendus.

Les grandes étapes du RER basco-landais

Le projet de RER basco-landais vise un déploiement sur trois horizons temporels :

A court terme, entre 2024 et 2026 : les infrastructures et ressources existantes sont utilisées au maximum de leur potentiel pour renforcer le service via une intensification de l’offre ferroviaire. En parallèle, les études nécessaires pour préparer les opérations à venir sont lancées.
A moyen terme, entre 2027 et 2032 : l’acquisition de nouvelles rames et la modernisation de l’infrastructure seront nécessaires pour la poursuite du développement de l’offre ferroviaire.
A long terme, au-delà de 2032 : le service complet doit être déployé, y compris sur la partie transfrontalière, avec la finalisation des travaux d’infrastructure.

La feuille de route adoptée par la Région et l’ensemble des partenaires précise les différents champs d’actions du projet : offre, infrastructures, matériels roulants, gares, intermodalité, tarification, planification urbaine. Elle aborde également les questions de gouvernance et de financement, et pourra être mise à jour au fur et à mesure de l’avancement des études avec des avenants.

Un RER coordonné avec les réseaux de transports urbains

Compatibles avec les circulations des trains de fret, le RER basco-landais est développé en complémentarité avec les autres services ferroviaires longues distances (TER Bordeaux-Dax-Hendaye, trains Bayonne-Pau-Toulouse, TGV Paris-Hendaye, trains de nuit Hendaye-Paris, trains espagnols…). Le service est coordonné avec les réseaux urbains et interurbains, pour favoriser l’intermodalité. L'une des premières actions de ce RER basco-landais est l'expérimentation d'un abonnement Txik Txak + TER à partir de début 2024, sur la ligne 54 Bayonne - Saint-Jean-Pied-de-Port. Cet abonnement permettra de circuler indifféremment sur le réseau urbain Txik Txak et à bord des trains de la ligne 54.