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La Région Nouvelle-Aquitaine

dessins de coureur landais en noir et blanc

La Course landaise

Temps de lecture 5 minutes

Depuis près de 800 ans, la course landaise fait partie de la culture profonde de l’Aquitaine et de l’âme de la Gascogne.

Publié le vendredi 26 juillet 2024
  • #Langues et cultures régionales
  • #Patrimoine et inventaire

Du jeu au spectacle

Née au 13e siècle dans les rues des villes et villages, organisée par les bouchers puis par la jeunesse locale, elle subit de multiples interdictions sous l’Ancien Régime, tant des autorités religieuses que laïques. Malgré ces attaques récurrentes, elle réussit toujours à renaître et à s’adapter aux différentes crises que la société traverse. Après son ultime reconnaissance sous l’Empire, elle se fixe au 19e siècle dans des lieux spécifiques et change de sens : le jeu devient alors un spectacle. La « Place de la Course », celle où traditionnellement on le donne, devient le lieu emblématique de la fête et de la convivialité, avant que n’apparaissent les premiers noyaux d’arènes avec l’édification de tribunes-loges. L’arrivée de la tauromachie espagnole et de son bétail « brave » dans les années 1850 entraine également une véritable révolution : les éleveurs landais, puis gersois, qui se spécialisent dans les vaches de course, abandonnent peu à peu la race « marine » locale et se fournissent jusqu’à aujourd’hui encore en Espagne, en Camargue ou plus récemment au Portugal suivant les époques et les problèmes frontaliers.
Des rituels se mettent peu à peu en place, des figures nouvelles naissent au fil du temps et la pratique devient l’affaire de spécialistes, écarteurs et sauteurs, protégés par un teneur de corde expérimenté. Certains se transforment en véritables héros locaux, mais d’autres, victimes de leur audace et de leur passion, tombent au champ d’honneur de la tauromachie gasconne.

Entre tradition…

Structurée autour de deux Comités régionaux regroupant tous les clubs et comités locaux de cinq départements aquitains (Landes, Gers, Pyrénées-Atlantiques, Lot-de-Garonne et Gironde), la Course landaise est depuis 1953 chapeautée par une Fédération française rattachée depuis 1973 au ministère de la Jeunesse et des Sports.
Loin d’être un spectacle folklorique, elle s’impose encore aujourd’hui comme une véritable tradition, dans le sens premier et le plus plein du terme, c’est-à-dire qui se transmet de génération en génération, et de manière vivante. Régulièrement confrontée à des crises qu’elle doit surmonter, soucieuse de s’adapter en permanence aux exigences des temps modernes et à l’évolution de la société, elle apparait comme un marqueur identitaire fort de la culture gasconne.
Le véritable écosystème dans lequel elle évolue aujourd’hui est constitué aussi bien de biodiversité (élevage, espaces naturels), de patrimoine immobilier (arènes), de pratiques culturelles et sportives, et de patrimoine immatériel (musique, langue gasconne, savoir-faire spécifiques).

… et sport extrême !

Sport extrême unique au monde, né dans le sud-ouest mais qui a su se faire connaitre dans toute l’Europe au fil du temps, la Course landaise peut s’honorer d’avoir une longue et riche histoire qui se continue de nos jours et lui a permis de créer un patrimoine exceptionnel. La richesse de celui-ci, le souci de sa transmission, le caractère intergénérationnel de ses activités et la prise en compte du bien-être animal sont autant d’éléments déterminants qui lui ont permis d’obtenir une reconnaissance nationale par son inscription, en juin 2020, au registre du Patrimoine Culturel Immatériel de la France.

Couverture du livre course landaise
A propos de l'auteur

François Bordes

Archiviste-paléographe (promotion 1978 de l’Ecole Nationale des Chartes), François Bordes s’intéresse depuis plus de quarante ans à l’histoire de la photographie. Il a organisé plusieurs expositions mettant en valeur les fonds iconographiques dont il a eu la responsabilité : Regards sur Toulouse. Photographies 1839-1900, 1914-1918, une guerre, deux regards, Eugène Trutat (1840-1910), la photographie au service des Sciences, et enfin Germaine Chaumel, profession : photographe. Outre les catalogues de ces expositions, il écrit plusieurs articles sur la naissance de la photographie à Toulouse, ainsi que deux volumes sur l’Histoire de la photographie à Toulouse, le premier portant sur la période de 1839 à 1914 et le second de 1914 à 1974. Durant toute sa carrière d’archiviste, il œuvre à la sauvegarde, la conservation et la diffusion de fonds photographiques, et participe à plusieurs colloques nationaux sur le sujet. Il est membre de la Société Française de Photographie, et ancien membre du conseil scientifique de la Médiathèque du Patrimoine et de la Photographie, ainsi que du conseil d’administration de la Donation Jacques-Henri Lartigue.

  • archiviste-paléographe diplômé de l'Ecole nationale des Chartes (1978)
  • chevalier dans l'ordre des Palmes académiques
  • chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres
  • docteur en Histoire médiévale de l’Université de Toulouse-Le Mirail
  • membre titulaire de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse    

Carrière professionnelle

1978-1990 : conservateur aux Archives nationales (Centre des Archives d'Outre-Mer)
1990-1997 : directeur des Archives départementales de la Dordogne
1998-2016 : directeur des Archives municipales de Toulouse
2016-2019 : inspecteur général des Patrimoines (collège Archives) (Direction générale des Patrimoines / Ministère de la Culture)

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