En matière de consommation énergétique, le secteur des transports se distingue par sa très forte dépendance au pétrole. La Région soutient les initiatives qui permettent de réduire cette consommation et les émissions polluantes qui l’accompagnent.
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Les consommations énergétiques et émissions de Gaz à effet de serre dont en hausse depuis 1990, du fait notamment de l’augmentation de la mobilité des particuliers et de l’explosion du trafic de poids lourds et véhicules utilitaires. Le transport est aussi l’une des principales causes de pollution de l’air malgré l’amélioration technologique des motorisations. Pour autant, se déplacer et assurer l’approvisionnement en marchandises sont essentiels. Essentiel dans le quotidien des néo-aquitains pour se former, trouver un travail, accéder aux services… et essentiel aux entreprises pour maintenir et développer leur activité. La mobilité se place ainsi au cœur des enjeux de développement durable des territoires, entre exigences environnementales, sociales et économiques.
Le report modal vers les transports collectifs, ou les modes actifs, est donc un enjeu primordial de la transition écologique. La Région, autorité organisatrice des transports ferroviaires et routiers interurbains, s’engage pour proposer des offres et des tarifs attractifs, tant sur les TER que sur les autocars, pour les déplacements du quotidien comme les occasionnels.
La Région Nouvelle-Aquitaine souhaite ainsi :
- agir sur les comportements, en proposant des alternatives à l’autosolisme et au mode routier pour le transport de marchandises ;
- accompagner le développement de motorisations alternatives telles que l’électrique, le bioGNV, les biocarburants (bioéthanol,..) ou l’hydrogène.
BioGNV : rouler au gaz vert made in Nouvelle-Aquitaine
Le Gaz Naturel Véhicule (GNV) est un carburant 100 % renouvelable produit localement par les agriculteurs et entreprises agro-alimentaire via la méthanisation des déchets. Actuellement dans la région, 69 méthaniseurs sont en fonctionnement. Le bioGNV présente un bilan carbone neutre (baisse de 97% des émissions de CO2), ainsi qu’une réduction des polluants atmosphérique (NOX et particules fines). Limitant la pollution et plus respectueux de la santé, il est sans odeur et plus silencieux, ce qui le rend particulièrement adapté au transport régional de marchandises et de voyageurs.
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La Région au cœur de la mobilité verte
Pour encourager le développement de cette énergie et son utilisation par les transporteurs, la Région Nouvelle-Aquitaine soutient à la fois l’installation de stations-services et l’acquisition de camions.
Précurseur, elle s’est fixé l’objectif d’épauler la conversion de 500 camions, soit 15 000 tonnes de CO2 évitées chaque année. Cet appui aux entreprises de transport routier pour le verdissement de leur flotte leur permet d’accéder à un carburant plus économique et plus stable que le gazoil, qui leur offre une grande autonomie, puisqu’avec un plein de GNV, un camion peut parcourir 500 km. Et pour le ravitaillement, deux stations ont déjà été financées : l’une au sud de Bordeaux, à Cestas, et l’autre à Saint-Vincent-de-Tyrosse dans les Landes. Les études sont en cours pour parvenir à une dizaine de sites d’implantation à l’échelle de la Gironde.
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Fonctionnement et avantages ?
La station BioGNV est connectée via le réseau de gaz à une unité de méthanisation produisant du biométhane. Elle avitaille les véhicules 7j/7, 24h/24.
Quels sont les bénéfices ?
- Un avitaillement express : 10/15 minutes environ
- Une autonomie idéale pour le transport régional : un plein permet de parcourir 500 km
- Un bilan carbone neutre
- 40% d’émissions de polluants (NOX) en moins
- Un moteur 2 x moins bruyant
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Ils vous en parlent : le Gaz Naturel Véhicule (GNV) en région Nouvelle Aquitaine
Vous aussi rejoignez la dynamique BioGNV de la Région Nouvelle-Aquitaine. Transporteurs, collectivités, énergéticiens, la Région vous aide à :
- Installer une station délivrant du BioGNV
- Acheter des poids-lourds roulant au BioGNV
Des véhicules au bioéthanol en Nouvelle-Aquitaine
Pour participer à son échelle au programme national de transition énergétique, la Région Nouvelle Aquitaine s’est fixée comme objectif de poursuivre ses efforts pour le développement des énergies renouvelables avec pour objectif 32% d’ENR dans la consommation finale du territoire d’ici 2021. Le bioéthanol, carburant renouvelable, est soutenu dans sa mise en place par le Conseil Régional.
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Infrastructures de recharge ultra-rapide
Ce carburant renouvelable est élaboré à partir de sous-produits de la filière vin. Par un procédé de fermentation industrielle, il permet la transformation du sucre de marcs en alcool, qui est ensuite distillé puis déshydraté pour obtenir le bioéthanol. Contrairement à l’éthanol de maïs ou de betterave, il ne concurrence pas les productions agricoles alimentaires, mais représente un débouché pour les résidus de la vigne. L’éthanol vinique peut ensuite être incorporé dans les essences, ou utilisé isolément dans des carburations poids lourds adaptées. Il représente alors une réduction de 85 % des gaz à effet de serre et de 70 % des particules fines. La distillerie de l’UCVA de Coutras distille et valorise environ 100 000 tonnes de marc de raisin par an en provenance de coopératives vinicoles de la région.
La Région soutient depuis le début cette filière émergente avec un accompagnement à la fois technique et financier du processus.
La Région Nouvelle-Aquitaine soutient les entreprises de transports pour les poids-lourds bioéthanol et hydrogène, elle :
- accompagne les expérimentations sur le transport lourd de marchandises par camions à motorisation bioéthanol, électrique, hydrogène ;
- accompagne les expérimentations sur le transport maritime (bateau électrique/hydrogène La Rochelle).
Par ailleurs, la Région exonère les véhicules propres de taxe régionale sur le certificat d’immatriculation (pour les particuliers et les entreprises).
Intermodalité : la Région pilote
En quête de solutions de mobilité moins polluantes, la Nouvelle-Aquitaine intègre les carburants de substitution aux transports en commun. Le Conseil Régional agit pour une mobilité durable sur le territoire.
Pour limiter l’impact environnemental lié à la circulation des cars, actuellement 9 véhicules à haut niveau de service (CHNS) de la ligne 3 La Rochelle – Ile de Ré circulent au bioéthanol. La Région Nouvelle-Aquitaine a soutenu cette opération à hauteur de 2,385 millions d’euros. Elle ambitionne de multiplier ces transports alternatifs et durables en les rendant attractifs et accessibles à tous. C’est le défi de l’intermodalité. Aller plus loin dans les solutions de transport du quotidien offertes aux habitants pour leur permettre d’utiliser successivement différents modes de transport au cours d’un même déplacement. En plus du véhicule particulier et des transports publics, cela inclus aussi le train, le co-voiturage, l’autopartage, le vélo en libre-service. La coordination des services, avec des pôles d’échange aussi bien dans les métropoles qu’en zones rurales, une information simple et fiable, et une tarification multimodale sont les clés de la réussite.
Il s’agit aujourd’hui d’amplifier les efforts pour favoriser l’attractivité des transports collectifs régionaux : structuration de l’offre, tarification attractive, rabattement vers les points d’arrêts… mais aussi d’être en mesure de développer des alternatives à la voiture individuelle dans les secteurs pas ou peu desservis, en permettant à chacun de choisir sa mobilité (télétravail, tiers-lieux), mais aussi d’accéder à de nouveaux modèles de mobilités partagées et actives.
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