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La Région Nouvelle-Aquitaine

Nouvelle-Aquitaine - Salle plénière
Séance plénière

Séance plénière Néo Terra du 9 juillet 2019

Temps de lecture 22 minutes

Le 9 juillet 2019, les élus de Nouvelle-Aquitaine réunis en séance plénière ont adopté la feuille de route régionale dédiée à la transition énergétique et écologique : Néo Terra. Elle se fixe 11 ambitions, accompagnées d’engagements chiffrés et d’actions concrètes. L’objectif est d’accompagner l’effort de transition en termes énergétique, écologique et agricole à l’horizon 2030.

Publié le mardi 9 juillet 2019
  • #Environnement
  • #Collectivité territoriale
NéoTerra.fr

Retrouvez l'ensemble des informations concernant Néo Terra sur le site neo-terra.fr : le diagnostic, la feuille de route, l'adhésion à la charte, les réalisations... 

Avant les débats, Hervé Le Treut, directeur du comité scientifique AcclimaTerra et Vincent Bretagnolle, pour le comité scientifique Ecobiose, ont pu s'exprimer devant Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine et les élus régionaux. Ces deux experts représentent à eux deux un regroupement de scientifiques d'environ 450 chercheurs.

Selon Hervé Le Treut, « l'enjeu est la question de l'éducation et de la compréhension partagée du sujet. Pour exemple, seulement 15 % des français ont compris ce que sont les gaz à effet de serre. Alors les maîtres mots sont : éducation, médiation et écoute. »

« La Nouvelle-Aquitaine est la seule Région de France à décliner les enjeux planétaires en matière de climat et d'environnement en enjeux locaux. Il est important de considérer le changement climatique et le changement environnemental comme des problématiques croisées et de trouver des solutions conjointes », a déclaré Vincent Bretagnolle.

« Néo Terra n'est pas le point d'arrivée, mais le point de départ. C'est un texte fondateur qui redonne du sens à l'action publique, avec pour ambitions d'anticiper et d'embarquer pour co-construire », a ajouté Alain Rousset.

 

La Nouvelle-Aquitaine est l’une des régions françaises les plus impactées par le changement climatique : augmentation des températures de 1,4°C au cours du XXe siècle, phénomènes climatiques extrêmes de plus en plus fréquents (inondations, tempêtes, érosion, sécheresse…).

Face à ce constat, la Région est engagée depuis 2010 dans une démarche de transition ambitieuse grâce notamment à Acclimaterra autour des questions climatiques et Ecobiose pour les questions de biodiversité.

Le 9 juillet 2019, lors de la séance plénière dédiée à la transition environnementale et climatique, elle a défini sa feuille de route, Néo Terra, articulée autour de grands principes et d’objectifs précis, couvrant 11 ambitions.

Télécharger le document de synthèse Néo Terra

Néo Terra - les documents ressources
Feuille de route Neo Terra.pdf (Format pdf, 8.99 Mo)
Fiches actions Néo Terra .pdf (Format pdf, 1.89 Mo)

L’engagement citoyen

Les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) sont la première cause de dérèglement climatique. Les citoyens peuvent contribuer à la réduction de ces émissions par des actes simples et concrets. Mais pour une meilleure appropriation individuelle et collective, ces démarches nécessitent d’être accompagnées et expliquées. Il est donc essentiel de disposer d’une information fiable scientifique éprouvée et vulgarisée. La mobilisation de la jeunesse ouvre également le champ des possibles pour agir en tant que consom’acteurs.

D’ici à 2030, la Région s’engage à ce que tous les Néo-Aquitains soient sensibilisés aux enjeux de l’eau, de l’érosion de la biodiversité, de la raréfaction des ressources, de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables, de la mobilité douce et propre… en lien avec les effets du changement climatique.

Exemples d’actions envisagées :

  • développer un portail dédié à la Transition écologique et énergétique et à Néo Terra : support des campagnes de sensibilisation, Centre de ressources (outils, partage d'expériences…), agrégation des projets et activités de sensibilisation ;
  • concentrer nos actions de sensibilisation sur les lycéens et les apprentis (par exemple, diffuser largement les enseignements d'Acclimaterra et d'Ecobiose dans les lycées comme support à l'éducation à l'environnement) ;
  • produire un documentaire sur les enjeux de la Transition Energétique et Ecologique en Nouvelle-Aquitaine et sur les initiatives et solutions développées sur le territoire régional ;
  • promouvoir les modes de consommation responsables : certifier les marchés de plein-air valorisant les produits locaux, intensifier les actions de lutte contre le gaspillage alimentaire.

La transition agroécologique

Pour une alimentation saine et un environnement préservé, le secteur agricole doit accélérer sa transition vers l’agroécologie. Il doit également réduire son empreinte sur le climat. La Région Nouvelle-Aquitaine a accompagné les différents modèles agricoles et les filières grâce notamment à des outils de financement innovants, comme le fonds d’investissement Alter’NA.

La Région se fixe plusieurs objectifs :

  • sortir des pesticides de synthèse en 2030 ;
  • arrêter l’utilisation des substances CMR (Cancérigènes, Mutagènes, Reprotoxiques) dès 2025;
  • 80% des exploitations certifiées en bio « Haute Valeur Ajoutée » d’ici 2030 ;
  • 20% de produits bio dans les restaurations collectives dépendants des collectivités en 2030 ;
  • 30% des exploitations qui commercialisent tout ou partie de leur production en circuits courts en 2030 ;
  • réduire d’ici 2030, 30% des prélèvements d’eau pour l’agriculture en période d’étiage ;
  • former à l’agroécologie avec des fermes pilotes ;
  • 100% des lycées agricoles ayant des pratiques écologiques en 2025 ;
  • créer 100 unités de micro-méthanisation à la ferme en 2030 pour limiter les émissions de GES.

Exemples d’actions envisagées

  • lancer deux Appels à Manifestation d'Intérêt (AMI) « sortir des pesticides de synthèse » et « territoires sans pesticides » pour soutenir les démarches exemplaires portées par des entreprises ou des territoires ;
  • orienter et former les futurs professionnels vers l'agroécologie ;
  • développer l'innovation pour lever les freins techniques grâce à l'agriculture de précision, les biocontrôles… ;
  • mettre en place un fonds de garantie pour les agriculteurs s'engageant dans la transition agroécologique et couvrant les risques de perte de productivité ;
  • financer la recherche de solutions alternatives et de variétés et d'espèces résistantes au stress hydrique.

La mutation des entreprises

Le changement climatique, la raréfaction des ressources, ou encore les difficultés d’approvisionnement rendent les entreprises de Nouvelle-Aquitaine potentiellement vulnérables aux mutations de leur environnement.

Ainsi, la transition énergétique et écologique s'effectuera par le développement d'un modèle de production plus sobre, répondant aux attentes des consommateurs, en continuant les efforts déjà engagés par le secteur industriel.La Nouvelle-Aquitaine s’engage à accompagner les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs dans la transformation de leurs modèles de production et dans leur transition énergétique afin de garantir leur pérennité, tout en les inscrivant dans un schéma plus vertueux. 

C’est aussi l’occasion d’anticiper les différentes obligations réglementaires à venir en engageant les acteurs vers 100% du plastique recyclé et une réduction des emballages plastiques des produits finis. 

La Région s’engage sur :

  • 900 nouvelles entreprises accompagnées vers la transition énergétique et écologique via le programme Usine du futur ;
  • réduire de 50% la consommation d'eau dans l'industrie via l'amélioration des procédés et des comportements ;
  • accompagner 150 entreprises « électro-intensives » ;
  • faire de la Nouvelle-Aquitaine une région numérique 100% durable ;
  • faire de la Nouvelle-Aquitaine la 1e région de tourisme durable de France ;
  • faire de la région un territoire de création d'entreprises sociales et solidaires.

Exemples d’actions envisagées

  • appliquer des éco-socio-conditionnalités aux aides régionales destinées aux entreprises ;
  • soutenir les aménagements des sites industriels exemplaires ;
  • signer des contrats d'engagement avec les gros consommateurs industriels régionaux s'engageant à réduire significativement leur consommation ;
  • accompagner en particulier les TPE par la formation et l'élargissement des aides existantes ;
  • lancer un forum Néo Terra annuel : offres et solutions, y compris numériques, proposées par les entreprises et start-up de la Croissance verte pour accompagner les entreprises dans leurs transitions.

Les 5 atouts de la région Nouvelle-Aquitaine et de ses entreprises

  • une diversité des ressources naturelles exploitables sur son territoire, dont la plus grande forêt cultivée d’Europe ;
  • un tissu d’entreprises innovantes dans les domaines des énergies renouvelables (ENR) et du bâtiment ;
  • des leaders industriels – start-up, TPE, PME et ETI – qui développent ou mettent déjà en œuvre des produits et services en lien avec cette transition ;
  • des laboratoires de recherche, des centres de compétences, des pôles et des clusters engagés sur cette thématique ;
  • de nombreux projets d’expérimentations territoriales en matière de déploiement des énergies renouvelables et de recyclage de matières premières et de matériaux.

Les mobilités propres

Premier secteur consommateur d’énergie (173 tWh au total soit 35% des consommations d’énergies finales) et émetteur de gaz à effet de serre (39% des GES), le secteur du transport est aussi l’une des principales causes de pollution de l’air.

La voiture est le premier mode de transport pour les déplacements domicile-travail (82%). Ainsi, le report vers les transports collectifs et les modes de déplacements alternatifs (partagés, actifs) est un enjeu important pour développer des solutions de mobilités pour les territoires ruraux mais aussi au niveau interrégional.

Pour le transport des marchandises, dont 97% passent aujourd’hui par la route, le déploiement d’une politique régionales en faveur du report modal vers le ferroviaire, le fluvial et la maritime est déjà en cours (préservation des capillaires fret, promotion de projets d’autoroutes ferroviaires…).

La Région travaille également au développement de solutions de motorisations comme l’électrique à batterie ou hydrogène, ou le développement de biocarburants (bioGNV, bioéthanol).

Les 3 défis de Néo Terra sont de réduire la dépendance à la voiture, de favoriser le report modal des marchandises vers le fer et le maritime, et d’accompagner le développement des motorisations alternatives :

  • aucune fermeture de petites lignes ferroviaires à l'initiative de la Région ;
  • augmenter la fréquentation des cars régionaux en visant un objectif de + 19% d'ici 2030, en passant de 6,175 millions à 7,329 millions de voyageurs par an ;
  • cars régionaux : verdir la flotte avec l'objectif 100% renouvelable en 2030 ;
  • viser la dé-diélisation des TER d'ici 2030 ;
  • réduire la dépendance au transport routier de marchandises d'ici 2030 en augmentant la part modale du fer, du fluvial et du maritime.

Exemples d’actions envisagées

  • développer un « plan rail » : investir massivement dans les infrastructures ferroviaires et développer la performance des transports régionaux pour les rendre plus attractifs: ponctualité, tarification, qualité du matériel roulant… ;
  • lutter contre l'auto-solisme, favoriser les pratiques alternatives - partagées et actives - et l'intermodalité (covoiturage, tiers-lieux, télétravail, revitalisation centres bourgs…) ;
  • expérimenter et soutenir les solutions alternatives et les nouvelles offres (bornes de recharge électrique rapides, BioGNV, hydrogène…).

Un urbanisme durable et résilient

Avec 5,9 millions d’habitants et une attractivité croissance pour les jeunes adultes et les jeunes retraités, la question de la problématique de l’expansion des villes et de la consommation foncière pour l’accueil des nouveaux habitants se pose.

Les bâtiments sont les principaux consommateurs d'énergie avec 41 % des consommations régionales (chauffage et climatisation). Il est également essentiel de prendre en compte la précarité énergétique qui touche 1 ménage sur 7 en Nouvelle-Aquitaine.

La rénovation énergétique, la construction et la rénovation en matériaux bio-sourcés, sobriété de l’emprise foncière, végétalisation des villes, accompagnement des acteurs de la filière BTP sont des actions qui pourront être déployées.

Plus précisément, la Région s’engage :

  • 120 000 logements/an ayant fait l'objet d'une rénovation thermique à l'échelle de la Nouvelle-Aquitaine dont :

# 35 000 à 50 000 rénovations/an permettant de gagner une classe ;
# 15 000 à 20 000 rénovations énergétiques globales/an ;

  • + 50% de gain énergétique à l'horizon 2050 ;
  • 100% des populations concernées par des risques d'inondation, de submersion et d'érosion côtière couverts par des actions de prévention.

Exemples d’actions envisagées

  • développer un urbanisme sobre : utiliser les friches comme opportunité de sobriété foncière et développer l'agriculture urbaine et intégrer la biodiversité dans les villes et les bâtiments ;
  • favoriser l'utilisation du chanvre, du bois et des matériaux bio-sourcés ;
  • contractualiser avec les filières du BTP.
     

Un nouveau mix énergétique

La géographie régionale, la géologie locale, les influences climatiques et les caractéristiques agricoles et forestières, constituent un terreau très fertile à l’implantation d’unités de production d’énergie renouvelable.

L’objectif est de valoriser ces nombreux gisements régionaux d’énergies renouvelables, en visant, à l’horizon 2050, l’autonomie énergétique régionale décarbonée.
La diversité des ressources naturelles de notre région (ensoleillement élevé, large façade maritime, biomasse forestière et agricole abondante, sites géothermiques…) nous offre un potentiel exceptionnel pour un mix énergétique basé sur les énergies renouvelables (EnR), avec l’objectif de 45% en 2030 et 100% en 2050.

Pour y parvenir la Région doit repenser le modèle de production, diffusion et fourniture d’énergie. Ce nouveau modèle reposera sur la sobriété, l’efficacité et les énergies renouvelables, tout en préservant la biodiversité. A l’horizon 2030, nous devrons réduire notre dépendance à l’importation d’énergies fossiles. Il est nécessaire d’augmenter de 40% notre production d’énergies renouvelables tout en diversifiant le mix énergétique (éolien, photovoltaïque, gaz renouvelable, géothermie, solaire thermique…).

La Région Nouvelle-Aquitaine soutiendra fortement le déploiement des technologies matures comme la méthanisation et la R&D pour de nouvelles solutions. En Nouvelle-Aquitaine, l’énergie sera décentralisée et territorialisée.

Nos objectifs pour 2030 puis 2050 :

  • 45% d'énergies renouvelables dans le mix énergétique en 2030 et 100% en 2050 ;
  • 30% de gaz vert injecté dans les réseaux régionaux en 2030 et devenir exportateur de gaz vert en 2050.

Exemples d’actions envisagées

  • accélérer le développement de la méthanisation ;
  • investir dans les technologies de stockage de l'énergie de type batterie, hydrogène ou power to gaz ;
  • expérimenter la production et l'usage de l'hydrogène vert ;
  • multiplier les projets individuels et collectifs d'autoconsommation notamment pour les entreprises ;
  • faire du solaire photovoltaïque un atout pour les industriels en proposant un 1e projet en Green corporate PPA (achat direct entre les développeurs et les industriels) ;
  • accompagner les intercommunalités avec le dispositif TEPOS (Territoires à énergie positive)
  • développer les partenariats avec les grands acteurs de l'énergie pour accompagner les start up et favoriser l'innovation (convention EDF récemment signée).

Le traitement des déchets

Chaque année en Nouvelle-Aquitaine, ce sont 22 millions de tonnes de déchets qui sont produites, soit en une journée l’équivalent du poids de 6 tours Effeil. Chaque habitant de la région produit en moyenne à lui seul 652kg/an de déchets ménagers. Si une partie est aujourd’hui recyclée ou compostée, une partie importante finit encore en décharge ou en incinérateur.

La Région Nouvelle-Aquitaine s’engage dans une démarche « zéro déchet » d’ici 2030, dont les 3 principes fondamentaux sont : prévenir et réduire la production de nos déchets, réutiliser et réparer ce qui peut avoir une seconde vie, recycler et composter plutôt qu'éliminer.

Pour y parvenir, il est nécessaire d'accompagner les changements de comportements, la valorisation des biodéchets, limiter la production des déchets dans le BTP et plus largement pour l'ensemble des entreprises, d'améliorer le tri des déchets ménagers et de développer les ressourceries et l'économie du réemploi. Et pour favoriser le tri, le réemploi et le recyclage, la Région soutiendra les projets d’économie circulaire, en s’appuyant sur les acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS).

La Région Nouvelle-Aquitaine s’engage

  • 100% du plastique utilisé recyclé par l’industrie en 2025 ;
  • Zéro plastique en enfouissement ;
  • Zéro plastique apporté dans les océans ;
  • Zéro plastique non recyclé ;
  • réduire de 10% les déchets ménagers en 2020, puis de 12% en 2025 et de 14% en 2031 par rapport à 2010 ;
  • augmenter le taux de valorisation de déchets inertes issus du BTP de 54% à 80% en 2025 ;
  • cantines et repas à domicile : 1 million de repas sans plastique.

Exemples d’actions envisagées

  • mettre en place un plan « zéro plastique » ;
  • mobiliser tous les acteurs sous forme d'appels à projets :

# défi familles Zéro déchets ;
# gestion des biodéchets dans les lycées ;
# économie de la fonctionnalité ;
# RSE des entreprises.

  • disposer de 100 ressourceries, pilotées par des acteurs de l'ESS, pour le réemploi des déchets issus des déchetteries ;
  • créer de 50 plateformes de valorisation des déchets du BTP.

Les ambitions chiffrées de la Région Nouvelle-Aquitaine

D’ici 2025 :

  • 65 % des déchets non dangereux non inertes valorisés ;
  • 80 % des déchets inertes du BTP valorisés ;
  • 50 % des capacités de stockage autorisées ;
  • 50 % maximum de déchets sans valorisation incinérés.

D’ici 2030 :

  • + 30 % de ressourceries ;
  • - 14 % de déchets ménagers et assimilés.

La préservation de la biodiversité

La Nouvelle-Aquitaine présente une grande diversité d’écosystèmes terrestres (massifs forestiers, milieux bocagers, dunes, moyenne et haute montagne…) et aquatiques (cours d’eau, nappes, étangs, zones humides, marais littoraux…) « inégalement » répartis sur le territoire. Des milieux naturels qui fournissent gratuitement de nombreux services à la société (nourriture, matériaux, eau potable, régulation, épuration, pollinisation, services culturels…) et qui sont des facteurs clés du maintien et du développement du vivant. Cette diversité est aujourd’hui menacée, la protection de la biodiversité est donc une priorité pour stopper sa disparition, réconcilier biodiversité et activités humaines et mieux intégrer la biodiversité dans les projets d’aménagement. 

Les pressions humaines croissantes influent sur la disponibilité de nos ressources et richesses naturelles, et affaiblissent par la même occasion la capacité de ces milieux à nous fournir les services attendus, comme le pointe le rapport Ecobiose.

Pour le maintien de la biodiversité, plusieurs leviers peuvent être actionnés : consolidation et extension, des actions des Parcs naturels régionaux (PNR), du conservatoire du littoral et des conservatoires des espaces naturels ; mobilisation des territoires autour de la Trame Verte et Bleue; s’appuyer sur les fonds européens dédiés notamment aux continuités écologiques.

237 millions d’euros

C’est le montant des fonds européens gérés par la Région au titre des programmes européens régionaux, et destinés sur 2014-2020 à cofinancer, en Nouvelle-Aquitaine, des projets contribuant aux énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique dans l’habitat, aux modes durables de transport, aux continuités écologiques et à la prévention des risques

La Région s’engage

  • 25 nouvelles réserves naturelles régionales en 2030 ;
  • doublement des surfaces en maitrise foncière sur les zones prioritaires avec l'appui des Conservatoires Espaces Naturels ;
  • restaurer et développer la biodiversité domestique et cultivée dans les changements de pratiques agricoles ;
  • Zéro destruction nette des zones humides ;
  • 1 000 territoires engagés dans la préservation de la biodiversité (Trame Verte et Bleue et Plan pollinisateurs).

Exemples d’actions envisagées

  • identifier les réservoirs, zones prioritaires de conservation, pour mettre en place des outils de préservation des espaces naturels ;
  • accompagner les collectivités qui s'engagent pour la reconquête de la biodiversité : objectifs planifiés et mesurables, plan d'actions évolutifs ;
  • créer un réseau de zones ateliers, pour l'expérimentation de pratiques innovantes et participatives en plaines agricoles, forêts, vignes, littoral, montagne, ville ;
  • poursuivre le « Plan abeilles » pour venir en aide aux apiculteurs ;
  • créer un fonds de crowdfunding mobilisant des fonds privés ;
  • systématiser l'intégration d'espaces et de biodiversité dans tous les nouveaux aménagements urbains et toutes les rénovations urbaines.

La préservation de la ressource en eau

Première région agricole, avec des cultures (notamment céréalières) très consommatrices d’eau, 6 millions d’habitants et un climat qui se « méditerranéise », la Nouvelle-Aquitaine va devoir apprendre à consommer sa ressource avec parcimonie et à en restaurer la qualité (transformation du cycle de l’eau avec des précipitations plus concentrées et plus violentes, moins assimilées par les nappes souterraines). C’est là tout le défi que le territoire va devoir relever dans le domaine de l’eau, bien commun et fragile, autour d’un enjeu autant qualitatif que quantitatif.

La Région envisage la préservation et de la restauration de la ressource en eau (quantité, qualité, milieux et espèces) dans une logique globale de santé publique, d'attractivité, de développement économique et de résilience des territoires.

Malgré la diversité de la ressource, l'état des masses d'eau est globalement mauvais : 2/3 des masses d'eau superficielles sont considérées comme dégradées, 1/3 des masses d'eau souterraines sont en mauvais état chimique. C’est pour cela que la Région s’est dotée dès 2018 d’une Stratégie régionale de l’eau pour concilier les différents usages de l'eau et garantir sa qualité.

Face à ce constat, la Région s’engage

  • Programme Re-Sources : zéro pesticide de synthèse sur les zones de captages prioritaires ;
  • 100% de ressource hydrique et milieux aquatiques en bon état d'ici 2027 ;
  • réduire de 30% la consommation d'eau dans l'agriculture en période d'étiage.

Exemples d’actions envisagées

  • approfondir la recherche et le développement sur la détection et le traitement des micropolluants et résidus médicamenteux dont les perturbateurs endocriniens ;
  • soutenir les innovations permettant de réduire la consommation et la pollution de la ressource en eau ;
  • lancer l'AMI « Territoires sans pesticides » ;
  • protéger les ressources marines :

# financement des investissements à bord des navires pour adapter des activités à la protection des espèces ;
# recherche de dispositifs de réduction des captures accidentelles.

La sanctuarisation des terres agricoles et forestières

La Nouvelle-Aquitaine tire une part importante de son attractivité de son caractère naturel préservé, d’une agriculture diversifiée et de la richesse de ses paysages et de ses milieux naturels, contribuant fortement à son rayonnement. La taille de la région donne l’illusion que le foncier est une ressource sans limite. Or, le foncier est une ressource finie et chaque nouveau projet d’artificialisation se fait au détriment des espaces naturels, agricoles ou forestiers. Un processus aux conséquences irréversibles pour l’environnement.

Entre 2006 et 2015, 40 500 hectares de surfaces naturelles, agricoles et forestières ont été artificialisés en Nouvelle-Aquitaine (résidences, industries, commerces, infrastructures ou équipements). 

La Région Nouvelle-Aquitaine s’engage à préserver les terres agricoles, forestières et naturelles : 

  • réduction de 50 % sa consommation globale d’espace ;
  • zéro perte nette de surface en milieu naturel, notamment zéro destruction nette de milieux humides ;
  • et préservation de la forêt et des zones humides pour la séquestration de carbone.

Les espaces naturels et forestiers et agricoles ainsi préservés assurent le rôle de stockage de l'eau et du carbone indispensable pour limiter les impacts climatiques.

Exemples d’actions envisagées

  • réduire les friches urbaines pour diminuer l'étalement urbain : reconversion de friches avec des fonctions multiples (logement, économie, espace de nature en ville, agriculture urbaine…) ;
  • soutenir les opérations de dépollution de friches industrielles, notamment avec l'appui des fonds européens ;
  • gérer de manière durable la ressource Forêt-Bois pour une économie décarbonée ;
  • diversifier les essences de bois dans les forêts permettant d'augmenter la séquestration carbone ;
  • accompagner la rénovation des bourgs et des centres-villes plutôt que l'extension périphérique et soutenir les communes dans leurs décisions d'urbanisme ;
  • préserver les espaces naturels soumis à de fortes pressions foncières et touristiques.

Terres agricoles, forestières et naturelles en Nouvelle-Aquitaine

  • 1e région pour les surfaces boisées en France métropolitaine ;
  • 2,8 millions d'hectares de forêts ;
  • 1e région agricole de France ;
  • 85 000 exploitations agricoles ;
  • 180 000 emplois dans l’agriculture, y compris l’agroalimentaire et les vins/spiritueux ;
  • 1e région de France en nombre de logements individuels.

La Région, une administration exemplaire

Le fonctionnement de la Région Nouvelle-Aquitaine avec plus de 8 000 agents et des sites multiples et distants génère des impacts environnementaux liés à la consommation d'énergie, de matières premières et de ressources naturelles, à la production de déchets, de polluants, de gaz à effet de serre. 

L’institution régionale se doit d’être exemplaire et de s'appliquer à elle-même les orientations de Néo Terra pour montrer l'exemple et également favoriser la mobilisation de tous.

Pour réduire son empreinte carbone, la Région pourra tendre vers le « zéro impact net » : commande publique, rénovation de son bâti, respect de la biodiversité dans ses espaces verts, réduction de sa consommation d'énergie, développement des énergies renouvelables, développement d'une mobilité durable pour les agents, et une sensibilisation pour accompagner le changement des comportements des agents.

Pour ce faire, la Région envisage de :

  • réduire l'empreinte écologique de la collectivité ;
  • lancer un Plan de diminution des déchets visant la suppression du plastique dans la collectivité ;
  • diminuer la consommation d'eau de la Région de 30% ;
  • soutenir massivement les achats éco-socio-responsables auprès des entreprises vertueuses du territoire.

Exemples d’actions envisagées

  • assurer la rénovation énergétique des bâtiments administratifs et des lycées ;
  • réaliser un plan de déplacement de l'administration multisites et des élus, favorisant le covoiturage et l'usage du vélo ;
  • augmenter le recours à la visioconférence ;
  • créer un réseau d'agents ambassadeurs de la transition écologique et énergétique ;
  • compenser les émissions carbone par l'investissement dans les projets de développement type forêts et zones humides ;
  • établir une charte d'engagements environnementaux pour échanger les bonnes pratiques entre collectivités ;
  • appliquer le forfait mobilité durable ;
  • lancer un plan « Administration numérique durable ».
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