Entreprendre - ”transmettre ses envies” - avec Laurent Daudigny

Dans ce nouvel épisode d'Entreprendre, Laurent Daudigny, le dirigeant de Lamécol, nous parle bien-être des équipes dans le travail , expérience, organisation participative, et respect.

Retrouvez ici le début de cet entretien et rendez-vous sur vos plateformes pour écouter et vous abonner au podcast. Bonne écoute

Rencontre avec Laurent Daudigny, à la tête de Lamécol, une entreprise de construction bois.

Bonjour Laurent Daudigny, Merci d’être là pour discuter ensemble autour de votre parcours d'entrepreneur. Vous avez 56 ans, vous êtes à la tête depuis 2015 de la société Lamécol, une entreprise dans le secteur de la construction bois, qui fait partie du groupe DL, un des 50 premiers groupes indépendants français de la construction. Auparavant, vous avez une large expérience dans ce domaine, non pas ici en Nouvelle-Aquitaine mais dans le nord de la France. Vous gérez aujourd’hui une cinquantaine de personnes, une équipe jeune, que vous choyez. Vous mettez en effet le bien-être de vos employés au premier plan Vous allez nous expliquer tout cela en détail mais avant, une première question : C’est quoi pour vous entreprendre ?

Alors Entreprendre, moi j’en ai une définition très simple, c’est déjà de créer, de transmettre ses envies, de pérenniser, de former et de se développer.

La vraie force de votre entreprise vous le dites, ce sont vos équipes. Vous souhaitez que les gens viennent au travail avec le sourire et repartent avec le sourire. Vous avez d’ailleurs mis en place plusieurs services en ce sens, on peut trouver pas loin de nous ici un jardin participatif ou une salle de sport. C’est une réelle éthique d’entreprise cette démarche? Cela vient d’où ?

C’est une philosophie de ma grand-mère ça. Elle a vécu jusqu'à 101 ans et sa philosophie c’était de dire : “un jour bien et un jour mal ça fait deux jours de passés”. C’était plus profond ce qu’elle disait, c'est-à-dire qu'il fallait se remettre en cause et qu'est ce qu'on peut amener pour que le jour mal se transforme en jour bien.

Déjà, ça s’appelle l’expérience et donner l’opportunité aux gens de se sentir bien. Et pour bien travailler, il faut être bien dans sa peau. La vie est bien compliquée en dehors de la vie professionnelle; la vie privée c’est parfois très complexe : il faut pouvoir se loger, il faut être en capacité de bien élever ses enfants, il faut s’épanouir à travers différentes activités et là ça s’est renforcé lié à la pandémie, ça a mis en avant des difficultés de la vie quotidienne.

Le télétravail, ça a été bien mais quand on se retrouve avec femme et enfants dans l’appartement et sans terrasse, à travailler, à faire l’école à ses enfants, j’ai vu tout de suite que c’était compliqué pour le personnel. Donc, il faut amener de l’amélioration et donner du bien-être pour qu’ils puissent être bien dans le travail et s’épanouir concrètement dans la vie.

Comment ça se met en place concrètement ?

Dans ma manière de manager, je veux que ce soit participatif, donc il faut être à l’écoute, bien connaître son personnel, qu’est ce qu’ils aiment faire, en dehors du travail, leurs hobbies...

J'avais des sportifs, des musiciens, des gens qui aiment la lecture, des gens qui aiment le jardin... Et donc, j’ai donné possibilité aux gens de proposer des projets. J’ai une personne en interne qui a géré la construction de la petite salle de sport (...)

C’est difficile, c’est un effort supplémentaire en tant que chef d’entreprise d’envisager les choses de cette manière, de mettre de l’énergie dans ce volet là ?

Ca fait un peu partie de mon ADN donc je n'ai pas trouvé ça difficile. Et au final, oui, ça peut paraître compliqué vu de l’extérieur, mais en fait les gens font ce qu’ils aiment, donc ça s'organise. La salle de sport est respectée (...), il y a de l’auto-respect dans l’entreprise et donc en fait ça se fait relativement facilement, in fine, les gens sont volontaires et sont impliqués surtout.