Dans ce cinquième épisode d'"Entreprendre", le podcast des entrepreneurs de Nouvelle-Aquitaine, nous partons à la rencontre de Sarah Lamaison, à la tête de Dioxycle, une start-up qui développe des outils pour recycler le CO2 des entreprises industrielles.
- #Développement d'entreprise
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Dans ce nouvel épisode d'Entreprendre, Sarah Lamaison, co-dirigeante de Dioxycle, nous parle d’environnement, de recherche, de "vallée de la mort entrepreneuriale" et d’envie d’apprendre.
Retrouvez ici le début de cet entretien et rendez-vous sur vos plateformes pour écouter et vous abonner au podcast. Bonne écoute !
Entreprendre - épisode 5 - "créer de nouveaux concepts ”
Rencontre avec Sarah Lamaison, à la tête de la start-up Dioxycle.
Bonjour Sarah Lamaison, merci d'être là pour discuter ensemble autour de votre parcours d'entrepreneuse. Vous avez 27 ans, vous êtes la cofondatrice de Dioxycle, une start-up qui développe des outils pour les industriels, afin de recycler leur CO2 pour le transformer en matière première valorisable. Vous avez un CV impressionnant. Vous êtes à la fois chercheuse et entrepreneuse. Vous avez fait l'école polytechnique, un master à l'université de Cambridge au Royaume-Uni, une thèse entre le collège de France à Paris et l'université de Stanford en Californie. Votre vocation au cœur de tout cela c'est l'environnement, vous allez nous l'expliquer, mais avant tout une première question : c'est quoi pour vous entreprendre ?
Bonjour, merci beaucoup de m’accueillir.
Pour moi, entreprendre c’est essayer de pousser soit une idée technologique dans notre cas, dans le cas de Dioxycle et essayer de créer un produit pour adresser le vrai problème d’un vrai client en fin de chaîne.
Justement, entre chercheur et entrepreneur, vu de loin c’est très différent… Vous ça vous vient d’où cette envie d’entreprendre? Comment êtes-vous devenue chef d’entreprise et expliquez-vous qu’est ce que votre entreprise Dioxycle ?
C’est effectivement une start-up dite “tech”, qui vise à mettre à l’échelle les technologies de conversion du CO2, en différents produits chimiques et carburants. De sorte, d’un côté d’aider les industriels à réduire leurs émissions de façon économiquement viables, puisqu’on va récupérer ce CO2 et le valoriser ; et de l'autre côté ré-inventer une chimie qui n'est pas dérivée du pétrole et qui est dérivée du CO2.
Pour revenir sur la question “de loin ça semble assez différent de la recherche”, la vraie grosse différence c’est un besoin de répondre à un besoin dans l’entrepreneuriat, ce qui n’est pas forcément vrai pour la recherche où l’on peut chercher plutôt à répondre à des questions fondamentales pour faire avancer la science.
Mais effectivement moi je reste très fidèle à cette idée que ce sont deux choses très proches puisqu’elles cherchent à implémenter des solutions qui n’existent pas et à créer des nouvelles choses ou des nouveaux concepts.
Concrètement, le déclencheur entre, être chercheur et créer l’entreprise, ça a été quoi?
Une envie d’avoir un impact environnemental palpable, en tout cas d’essayer. J’ai beaucoup aimé mon temps dans la recherche académique, mais c’est l’urgence climatique ; je me suis quand même dit : ce serait intéressant de mettre ces technologies à l’échelle parce que travailler sur des petites échelles en laboratoire, ça fait effectivement avancer le domaine sur le long terme, mais il faut aussi qu’il y ait des gens qui prennent le problème du scale-up à bras le corps et essaient de traverser cette sorte de vallée de la mort entrepreneuriale entre le début d’une preuve de concept et un début d’industrialisation pour montrer la viabilité économique à une échelle pertinente au point de vue industriel.
© Paul Robin