Son nom de scène est La Maryposa. Lucas, artiste drag-queen d’origine espagnole, raconte son histoire, sa découverte du drag et comment se vit son art à Bordeaux.
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La Maryposa, « papillon » de la scène drag à Bordeaux
La Maryposa, « papillon » de la scène drag à Bordeaux
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En hommage à sa grand-mère espagnole
« Quand j'ai commencé le drag, raconte Lucas, je me suis dit : il faut que je trouve un nom qui a une résonance avec mon histoire, avec ma famille espagnole. Mes grands-parents sont nés en Espagne, ils sont venus après Franco en France. Ma grand-mère s'appelle Maria et quand j'étais petit, elle m'offrait des boucles d'oreilles, des costumes et elle me mettait sur scène, déguisé avec elle. Du coup c'est vraiment mon mentor, mon exemple quand j'étais petit. Et donc j'ai voulu prendre un nom qui lui ressemblait, Maryposa, qui veut dire aussi papillon. »
Sous son nom de scène La Maryposa, Lucas a fait ses débuts en tant que drag-queen professionnelle en 2018 à Bordeaux. Champ artistique d’une très grande créativité, le drag ne se limite pas qu’au maquillage. Avec une formation dans les arts du spectacles (cirque, danse, théâtre), Lucas a participé à la création de la maison Ô Fantasme, une association transdisciplinaire queer qui promeut la création artistique à Bordeaux. L’association organise régulièrement des évènements où La Maryposa et d’autres artistes défendent la culture queer. « Il y a cinq ans on était cinq, raconte Lucas. Aujourd'hui, il y a presque une centaine de drag-queens [à Bordeaux]. Il y a beaucoup d'événements. Il y a de la place pour tout le monde. »
« Ma famille m'a toujours soutenu »
« J'ai énormément de chance et je m'en rends compte, parce que ma famille m'a toujours soutenu dans mon projet artistique (…) mais aussi dans mon projet d'être drag. » Son père, sa mère, sa sœur, son petit frère, sa belle-mère, ses grands-mères : toute la famille était là lors des premiers shows. « C'est une chance que j'ai », reprend Lucas, qui pense « à toutes ces drags et artistes » qui n'ont pas leurs parents à leurs côtés. « Beaucoup cachent sous leur lit leur tenue ou ne le disent pas. Ils ne sont pas qui ils veulent au grand jour et face à leur famille. »
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