Gardiens du phare de Cordouan

Le phare de Cordouan, une œuvre royale

L’histoire du Phare de Cordouan commence au XIVe siècle, avec à l’origine une tour à feu. De nombreux navires en route vers Bordeaux s’échouent dans l’Estuaire de la Gironde, très difficile à naviguer. Une première tour à feu, la tour du Prince noir, est donc bâtie pour les guider.

C’est Henri III qui décide de construire un phare, et de faire une bâtiment une œuvre royale. Il faudra 27 ans de travaux pour achever la première version du phare, en 1611. Et plusieurs siècles plus tard, en 2021, le phare de Cordouan se voit inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

« C'est un privilège  de travailler sur Cordouan »

Géré par le Syndicat mixte pour le développement durable de l’estuaire de la gironde (SMIDDEST), le phare de Cordouan est ouvert à la visite d’avril à octobre. Le phare est situé au milieu de l’Estuaire de la Gironde, sur la commune du Verdon-sur-Mer. On y accède donc en bateau, selon les horaires des marées, depuis Royan ou Le Verdon-sur-Mer.

Ce sont les gardiens du phare, présents toute l’année, qui accueillent les visiteurs. « Nous, on vit tout autour du phare. Il y a une chambre par gardien, quatre chambres, parce qu'on tourne à quatre gardiens toute l'année », explique un des gardiens rencontrés.

Les gardiens ont un rôle important à Cordouan, en plus des visites qu’ils assurent. Le phare est toujours en activité. C’est à eux de veiller au bon fonctionnement du groupe électrogène et de réaliser l’entretien courant du bâtiment. « C'est un privilège de vivre et de travailler sur Cordouan. (…) On vit avec les marées toute l'année », expliquent-ils. Et des anecdotes, ils « en ont des tas » : « il y a trois ans, se souvient un gardien, on avait accueilli un pingouin torda pendant trois semaines. Il avait des tâches de goudron. Il était venu se réfugier sur le phare. »