Dans cet épisode, Alternatives se rend en Creuse à la rencontre de Néo-Aquitains qui agissent pour la protection des pollinisateurs.
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La saison 1 d'Alternatives est disponible sur vos plateformes et applications d’écoute. Retrouvez ici des extraits de l’épisode et les coordonnées des intervenants.
Hyménoptères et syrphes
© AM
Ils sont indispensables à la biodiversité, et pourtant les pollinisateurs sont encore bien mal connus. Alternative est en Creuse. Ici, dans ce territoire au nord-est de la Région, à une extrémité du Massif central, nous avons rencontré des Néo-Aquitains qui se mobilisent pour la biodiversité et la protection des pollinisateurs. Sébastien Bur est conservateur à la réserve naturelle nationale de l’Étang des Landes, Francis Parrain est élu à Saint-Fiel, une petite commune d’un millier d’habitants, et Anaëlle Tavernier, chargée de projet au CPIE des Pays Creusois. Avec eux, nous allons voir ce que l’on peut faire pour les pollinisateurs, quels sont les bons gestes à mettre en pratique et au contraire les idées reçues à éviter.
« Bienvenue à l’Etang des Landes, merci de votre visite. Je ne sais pas s’il y a une définition universelle et consensuelle des pollinisateurs, mais pour moi, les pollinisateurs sont des animaux, des invertébrés qui permettent la fécondation des plantes à fleur, tout simplement en transportant le pollen, qui est l’équivalent des gamètes mâles chez les animaux, et en transportant ce pollen d’une fleur à l’autre. »
« Il y a principalement des insectes, mais pas que des abeilles. Le vent peut être source de dispersion du pollen et permet la pollinisation. Et chez les insectes, on connaît bien entendu les abeilles domestiques. Il existe également de nombreuses espèces d’abeilles sauvages qui sont beaucoup moins connues, y compris par les naturalistes et les spécialistes. Tout ça, c’est le grand groupe des hyménoptères, mais les papillons, beaucoup plus connus du grand public, sont des pollinisateurs. En allant butiner de fleur en fleur, ils participent à la dispersion du pollen. Les syrphes, un grand groupe de mouches sauvages, participent aussi à cette pollinisation. »
« Ça fait partie des idées reçues, effectivement. Il y a de nombreux bourgs ruraux qui sont fortement minéralisés et imperméabilisés, notamment au niveau des parkings, des routes, des trottoirs. Donc nous, on a pensé qu’il fallait faire quelque chose. On a construit un éco-quartier et on a souhaité étendre cette façon de travailler au bourg, notamment pour aller vers un éco-bourg. »
« Je n’ai pas de certitudes. J’ai l’impression qu’effectivement il y a moins d’oiseaux, on voit moins d’hirondelles, moins d’insectes. Quand on fait des trajets en voiture il y a moins d’impact sur les vitres. On a fait une étude au niveau du bourg, au niveau des oiseaux, qui a montré cette baisse de population. Les experts sont unanimes pour dire qu’il y a un quart des espèces animales et végétales qui sont menacées dans le monde. Tout ça incite à faire quelque chose. »
Un jardin pour les pollinisateurs
A Guéret, nous avons rendez-vous au CPIE des Pays creusois, CPIE pour centre permanent d'initiatives pour l'environnement.
« Oui, tout-à-fait. Notamment des animations auprès de deux communes : la commune de Saint-Fiel et la commune d’Aubusson, qui est une commune un petit peu plus grande en Creuse. Ces deux communes sont accompagnées vers la rédaction concertée avec les habitants d’un plan d’actions, qui intègrera notamment des actions pour préserver les milieux naturels et ainsi favoriser les pollinisateurs sauvages. »
« Souvent, au jardin, on a tendance à vouloir une pelouse très tondue, courte. Et en fait, ce qui est intéressant, c’est d’adapter l’entretien du lieu à ce que l’on en fait. Devant la maison, quand on a vraiment besoin d’avoir une pelouse très tondue, on peut passer la tondeuse une fois par semaine voire plus si l’herbe repousse beaucoup. Mais par contre, sur les espaces plus reculés du jardin, on peut laisser la végétation spontanée prendre un peu plus ses aises, imaginer des tontes plus tardives dans l’année ou beaucoup plus espacées. Ce sont ces espaces-là qui vont pouvoir nourrir concrètement les pollinisateurs sauvages. Donc au jardin, c’est intéressant d’avoir cette réflexion-là, justement, d’adaptation de l’entretien à l’usage. »
Les intervenants
Comment se passe la transition écologique en Nouvelle-Aquitaine ? Le podcast Alternatives donne la parole à des habitantes et habitants de la Région qui ont choisi de changer leurs habitudes pour l’environnement. Quelles ont été leurs difficultés ? Quels sont leurs conseils ? Quelles associations ou organismes les ont accompagnés ? Ecoutez leurs témoignages et différentes initiatives dans Alternatives, le podcast de celles et ceux qui font au quotidien la transition écologique en Nouvelle-Aquitaine.