Dans cet épisode, Alternatives part à la rencontre d’une famille de Dordogne qui s’est lancée dans un défi de réduction de ses déchets ménagers.
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La saison 1 d'Alternatives est disponible sur vos plateformes et applications d’écoute. Retrouvez ici des extraits de l’épisode et les coordonnées des intervenants.
30 % de déchets en moins
© F.Roch
Ordures ménagères, encombrants, biodéchets : en 2020, près de 4 millions de tonnes de déchets ménagers se sont retrouvés dans les poubelles et déchetteries en Nouvelle-Aquitaine (chiffres de l’AREC). Parmi ces déchets ménagers, il y a le verre et les emballages recyclables triés et collectés séparément. Mais cela représente toujours au total 4 millions de tonnes de déchets à traiter.
Alternatives est en Dordogne. Plusieurs familles se sont lancées dans un défi zéro déchet. Leur objectif : produire moins de déchets à la source et réduire de 20 à 30 % le poids de leur poubelle. Accompagnées par l’association Zéro Déchet Dordogne, dix familles ont relevé le défi pendant 6 mois.
« On avait déjà à cœur de préserver notre planète par rapport aux enfants et j’avais eu connaissance de ce défi sur la page Facebook de l’association Zéro déchet Dordogne. J’ai vu qu’ils recherchaient des familles pour participer à ce défi. J’ai dit pourquoi pas nous ? Donc j’ai lancé ma candidature, ne pensant pas être sélectionnée et puis finalement on a été sélectionné. Donc là ça a été le questionnement avec les enfants, à savoir si oui ou non ils étaient prêts à participer à ce défi, parce que ça ne se fait pas tout seul, ça se fait en famille. Martin m’a clairement dit : oui, il faut y aller. Je ne sais plus comment il l’a dit mais il faut préserver notre planète donc on y va ! Du coup on s’est lancé tous les quatre dans cette aventure. Non sans mal, parce que ce n’est pas évident tous les jours, mais on l’a fait et on est fier d’avoir réduit de 30 % environ je crois nos poubelles. »
« Au début on était tout feu tout flamme. On veut un peu partir dans tous les sens. Et c’est là où les personnes de l’association interviennent quand même pour bien nous guider et nous dire que ça ne se fait pas en un ou deux mois. Parce qu’on veut aller sur tous les fronts, tout de suite. Mais ça n’est pas comme ça que ça se passe : il faut y aller progressivement, et y aller à notre rythme et au rythme de la famille. La première chose que l’on a faite : on a trié toutes les armoires, avec tous les draps et les serviettes que l’on a en quantité et quantité, et on a fait nos mouchoirs en tissu. J’ai eu une machine à coudre pour Noël, donc du coup ça a servi à fabriquer les mouchoirs en tissu que les enfants utilisent maintenant, les serviettes de table en tissu aussi. C’est des petites choses toutes bêtes mais qu’au départ on a mis en place plutôt facilement. »
Déchets ménagers : changer les habitudes
« Oui, bonjour. C’est une manière ludique d’accompagner les familles à réduire leurs déchets. L’idée c’est de les accompagner pendant six mois, donc il y a une première phase de recrutement. Il y a une période qu’on appelle la période de référence : ils vont faire la pesée des poubelles. Ça nous permet d’avoir une idée de combien ils produisent de déchets. Et ensuite, pendant six mois, on va les accompagner avec des ateliers pour les faire monter en compétences, on leur offre un kit zéro déchet et on va les rencontrer pour les accompagner de manière personnalisée. »
« L’objectif initial, c’était ça. Au moment où on s’est lancé, on a eu un petit peu peur et on l’a réduit à 20 % mais aux résultats, neuf familles sur dix ont réduit au moins de 30 % leurs déchets. Il y en a même qui ont réduit de plus de 50 %. »
« La première difficulté est le changement d’habitude. C’est soit l’habitude où les autres membres de la famille ne sont pas prêts à aller, par exemple le dentifrice solide. Soit l’habitude où on sait le geste qu’il faut faire, l’alternative, mais ça va être trop compliqué dans notre organisation à mettre en place pour l’instant. Donc l’idée c’est d’être vraiment sur une démarche progressive. Donc si ce geste n’est pas possible pour l’instant, ce n’est pas grave, on passe à un autre et on y reviendra un peu plus tard. La deuxième difficulté ça va être les produits où on ne va pas trouver d’alternatives. Par exemple le lait, tout ce qui va être crème, beurre… On peut en trouver en vrac, mais là ça va être une difficulté au niveau du coût. Vraiment, on va passer sur un autre niveau. Tout ce qui va être lait, jus de fruit, sodas, bières, on va avoir que des emballages en verre, on ne va pas avoir de vrac disponible, en tout cas pas pour l’instant sur le territoire. Donc ça nous permet nous, de nous rendre compte qu’il y a des besoins sur le territoire. » (…)
Les intervenants
Comment se passe la transition écologique en Nouvelle-Aquitaine ? Le podcast Alternatives donne la parole à des habitantes et habitants de la Région qui ont choisi de changer leurs habitudes pour l’environnement. Quelles ont été leurs difficultés ? Quels sont leurs conseils ? Quelles associations ou organismes les ont accompagnés ? Ecoutez leurs témoignages et différentes initiatives dans Alternatives, le podcast de celles et ceux qui font au quotidien la transition écologique en Nouvelle-Aquitaine.