Déjà bien engagé, le projet du RER Métropolitain, en Gironde, a vu sa feuille de route modifiée. Le réseau est prolongé et intègre la ligne ferroviaire du Médoc, dont la régénération est soutenue par la Région.
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Le réseau express régional métropolitain
Des trains et des cars plus fréquents, des horaires plus lisibles, des communes mieux connectées : en Gironde, le réseau express régional (RER) métropolitain va offrir un service de transport efficace, à l’intérieur et autour de la métropole bordelaise.
Lancé en 2018 par la Région Nouvelle-Aquitaine et Bordeaux Métropole, le RER Métropolitain est progressivement mis en service. Le projet se base sur l’optimisation de lignes ferroviaires déjà existantes et le développement de lignes de cars express. En augmentant le passage des trains TER, le RER Métropolitain doit mettre en place d’ici 2030 des liaisons fréquentes, régulièrement cadencées (avec un train toutes les 30 minutes puis toutes les 15 minutes sur certaines lignes en heure de pointe) et diamétralisées : les voyageurs pourront relier une commune à l’autre en traversant directement la métropole bordelaise, sans changement de train en gare Saint-Jean, à Bordeaux.
Le RER Métropolitain se déploie sur trois axes de l’étoile ferroviaire bordelaise :
- Libourne - Bordeaux - Arcachon (lignes TER 41.1U et 41.2U)
- Saint-Mariens - Bordeaux - Langon (lignes TER 43.1U et 43.2U)
- Bordeaux/Pessac - Macau - Pointe de Grave (ligne TER 42)
Avec la révision de sa feuille de route, l’axe Bordeaux/Pessac - Macau est étendu jusqu’à la Pointe de Grave, sur l’intégralité de la ligne du Médoc.
Les lignes du RER Métropolitain prolongées
La nouvelle feuille de route du projet, approuvée par la Région lors de la séance plénière du 21 mars 2022, revoit en effet à la hausse les ambitions du RER, avec trois grandes modifications :
La participation du Département de la Gironde
Fin 2021, le Département de la Gironde s’est associé au financement du RER Métropolitain, avec une enveloppe de 170 millions d’euros. Le Département de la Gironde participe ainsi au pilotage et à la gouvernance du projet aux côtés de la Région Nouvelle-Aquitaine, de Bordeaux Métropole et de l’Etat (avec la participation de SNCF et de NAM, le syndicat mixte Nouvelle-Aquitaine Mobilités).
L’extension du RER Métropolitain à toute la ligne du Médoc
Le soutien du Département de la Gironde est l’occasion d’étendre le RER à ce territoire mal desservi par la route. Le périmètre géographique du RER Métropolitain couvre ainsi l’ensemble de la ligne ferroviaire du Médoc, jusqu’à la Pointe de Grave, au-delà de Macau, commune qui marquait la limite précédente du RER.
Une nouvelle répartition du financement
Sur le volet ferroviaire du RER Métropolitain, le cofinancement du RER Métropolitain suit la répartition suivante :
- Aménagement des infrastructures ferroviaires : cofinancement (un tiers chacun) de l’Etat, de Bordeaux Métropole et du bloc Région plus Département de la Gironde.
- Matériel roulant (achat de nouvelles rames) pour les lignes Saint-Mariens - Langon, Libourne - Arcachon et au sud de Macau : cofinancement (à 50 %) de la Région et de Bordeaux Métropole.
- Matériel roulant au nord de Macau (achat de nouvelles rames) : cofinancement de la Région et du Département de la Gironde.
- Coûts nets d’exploitation : cofinancement (à 50 %) de la Région et de Bordeaux Métropole.
Le financement de la ligne ferroviaire du Médoc au nord de Macau fait figure d’exception : l’extension est portée essentiellement par la Région (à 45%), puis par l’Etat (30%) et le Département (25%). Le programme intègre une part importante de travaux de régénération de la ligne ferroviaire.
Des trajets plus rapides en RER
Le RER Métropolitain répond à plusieurs objectifs majeurs, rappelle Renaud Lagrave, vice-président du Conseil régional en charge des mobilités : « réduire les inégalités vis-à-vis de l’offre de transports des habitants des zones péri-urbaines, lutter contre la congestion routière de la Métropole et baisser les émissions de gaz à effet de serre et polluants ».
Pour encourager le report modal de la voiture vers le train, et décharger les réseaux de tramway et de bus, les temps de parcours des trains des RER Métropolitains sont donc très attractifs.
Le temps de trajet entre les deux gares (contre 50 minutes en transports en commun TBM et jusqu’à 50 minutes en voiture).
Le temps de trajet avec des TER Arcachon-Libourne directs (contre 53 minutes en transports en commun TBM, et jusqu’à 1h10 en voiture).
Le temps de trajet entre Bègles et la halte de Sainte-Eulalie-Carbon-Blanc avec des TER Langon-Saint-Mariens directs (contre 31 minutes en transports en commun TBM, jusqu’à 55 minutes en voiture) .
En correspondance avec les transports du quotidien
Le RER Métropolitain s’inscrit pleinement dans les transports du quotidien et de proximité défendus par la Région. De nouvelles correspondances avec le réseau de trains TER et le réseau de transports de Bordeaux Métropole vont aussi être créées avec deux nouveaux pôles d’échanges multimodaux : la halte du Bouscat Sainte-Germaine (dont l’ouverture est prévue en 2023) et la halte de Talence-Médoquine qui rouvrira en 2025.
Les prochaines échéances du RER Métropolitain
En 2021 et 2022, l’offre de service du RER Métropolitain s’est déjà renforcée, avec 46 TER en plus par semaine sur les lignes en 2021 et 1 train toutes les demi-heures en heure de pointe sur l’axe Bordeaux-Langon. Le RER poursuit son déploiement progressif, avec de grandes échéances à venir :
- 2022 : lancement des études des lignes de cars express est prévu, en commençant par le corridor Bordeaux- Blaye.
- 2022 : étude sur la tarification et le billet unique commencera.
- 2023 : ouverture de la nouvelle halte du Bouscat Sainte-Germaine.
- A l’horizon 2025 : réouverture de la halte de Talence Médoquine.
- 2028 : desserte à la demi-heure sur les lignes Libourne - Bordeaux – Arcachon et Saint-Mariens - Bordeaux – Langon.
- 2030 : optimisation de la desserte sur la ligne du Médoc.