Adopté en juin 2024, le quatrième plan régional santé environnement prévoit des interventions adaptées à chaque territoire et des campagnes de sensibilisation pour un environnement favorable à la santé de tous.
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Copiloté par la Région, l’État et l’ARS (l’agence régionale de santé), le quatrième plan régional santé environnement a été adopté lors de la séance plénière de juin 2024. Avec ce plan régional santé environnement (PRSE), la Région Nouvelle-Aquitaine réaffirme son engagement en matière de santé environnementale. La Région se mobilise plus particulièrement sur certaines thématiques comme : la qualité de l’air intérieur, la réduction des expositions aux perturbateurs endocriniens ou aux pesticides à usage agricole, la prévention des zoonoses (les maladies qui se transmettent des animaux à l’homme), la promotion d’un urbanisme favorable à la santé et la protection des ressources en eau.
La santé environnementale, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement. »
« Une seule santé » en fil conducteur
Dans la lignée du précédent plan régional, ce quatrième plan régional santé environnement intègre trois nouveaux enjeux :
- L’approche « Une seule santé » (One health) : le plan vise à intégrer, aussi largement que possible, l’approche « Une seule santé » dans les actions qu’il porte.
- Le changement climatique : le plan prend en compte le changement climatique dans les pratiques des acteurs territoriaux, avec une attention particulière portée aux ressources en eau pour la consommation humaine.
- La territorialisation : la mobilisation des collectivités territoriales est essentielle pour adapter les actions du plan aux spécificités des territoires.
Qu’est-ce que l’approche « Une seule santé » ?
L’approche « Une seule santé » repose sur un principe simple : la santé de l’environnement, celle des animaux et celle des humains sont interconnectées. Promue dès le début des années 2000 par l’Organisation mondiale de la santé, cette vision interdisciplinaire a montré toute sa pertinence lors de la pandémie de coronavirus. Causée par un virus qui est passé de l’animal à l’homme, cette dernière a en effet rappelé à quel point notre santé est tributaire de celle du monde environnant.
Le plan régional santé environnement traduit l’approche « Une seule santé » en actions concrètes dans tous ses axes d’intervention. Plusieurs actions intègrent les liens entre l'environnement, notre santé et la santé animale (faune sauvage et animaux domestiques), comme par exemple des actions de surveillance des risques sanitaires : grippe aviaire, tuberculose bovine, multiplication des cas de virus du Nil occidental (chez des chevaux et chez l’homme), et maladies de Lyme liée aux piqûres de tiques.
La Nouvelle-Aquitaine étant la première région agricole de France, les risques liés à l’exposition aux pesticides à usage agricole sont également abordés car ils constituent un enjeu à la fois de santé publique et pour l'environnement et la biodiversité.
Les objectifs du plan régional
Centré autour des trois enjeux prioritaires (« Une seule santé », le changement climatique et la territorialisation), le quatrième plan régional santé environnement est évolutif (il pourra être revu chaque année). Il prévoit des actions autour de 5 grands axes.
- Agir sur la qualité de l’air
En réduisant les expositions de la population à des polluants chimiques, physiques ou biologiques. Les pesticides à usage agricole et les perturbateurs endocriniens sont notamment visés et de nombreuses actions seront conduites pour améliorer la qualité de l’air intérieur en milieu scolaire. - Limiter l’exposition aux espèces à risque pour notre santé
En agissant sur la prolifération du moustiques tigre, la prévention de maladies liées aux piqûres de tiques, la sensibilisation au risque allergique (pollen d’ambroisie notamment). A cela s’ajoutent des programmes de recherche concernant la grippe aviaire et les virus West Nile et Usutu. - Protéger les ressources en eau et favoriser une alimentation saine et durable
Avec des actions visant à préserver la qualité de l’eau, à restaurer des zones humides et à promouvoir une alimentation saine et durable comme vecteur de bonne santé. - Prendre en compte la santé-environnement dans les politiques locales
Par l’accompagnement des collectivités territoriales, la formation des agents et des élus, et la promotion d’un urbanisme favorable à la santé. - Sensibiliser à la « santé-environnement »
Avec des actions en direction des jeunes, des professionnels de la jeunesse, de la santé et du médico-social.
La Région a l’ambition de placer la santé au coeur de toutes ses politiques. Le précédent PRSE, troisième plan régional santé environnement, a bénéficié d’un budget conséquent, en augmentation globale sur ses six années de déploiement : de 1,2 million d’euros en 2017 à 2,5 millions d’euros en 2022.