Ce 1er mars, était inauguré le site d’essai pour hydroliennes SEENEOH (Site Expérimental Estuarien National pour l'Essai et l'Optimisation d'Hydroliennes). En plein coeur de Bordeaux, le projet est une étape préalable à la mise en place de fermes pilotes dans l’estuaire de la Gironde. Il servira toute la filière Energie Marine Renouvelable.
- #Énergies renouvelables
- #Environnement
- #Particulier
Bordeaux centre. La Garonne. Au pied du pont de pierre, où les courants peuvent atteindre 3,5m/s, à une profondeur supérieure à 8 mètres, un site expérimental d'essai pour hydroliennes est désormais en place. Trois emplacements sont disponibles pour accueillir des technologies flottantes, posées ou à portance variable.
L'objectif : permettre aux entreprises de l’hydrolien est de faire normaliser et certifier leur performance énergétique. Ainsi, un ensemble de services opérationnels environnementaux, électriques ou mécaniques sont proposés par l’ensemble des partenaires publics et privés du site, en capacité d’accompagner les développeurs sur les phases amont et aval du test.
Alors que près de 170 technologies différentes existent aujourd'hui, les sociétés viennent mettre à l’épreuve leur prototypes, capteurs à l’appui.
Un soutien régional au développement de l'hydrolien
Avec le plus grand estuaire européen, la Nouvelle-Aquitaine mise sur l’hydrolien. Contrairement à l’hydrolien océanique, l’hydrolien estuarien et fluvial fait appel à des technologies de tailles et de puissances modestes, ce qui rend la filière accessible à un tissu local de TPE-PME ainsi qu’aux chantiers navals et infrastructures logistiques et portuaires.
Dans le cadre de sa politique de développement des énergies marines, la Région a apporté un soutien technique, politique et financier (700 000 €) à l’émergence du site d’essai pour hydroliennes SEENEOH, porté par une SAS filiale de la SEML Route des Lasers.
Le coût total du site d’essai est de 2,4 millions d’euros. Le projet a été soutenu financièrement, outre la Région, par Bordeaux Métropole (355,7 k€), l’Agence Nationale de la Recherche (126k€ de subventions et 506 k€ d’avances remboursables) et la Caisse des dépôts (400 k€ d’avances remboursables).
Les partenaires privés du projet ayant apporté une contribution sont Energie de la Lune (18,6 k€), Cerenis (39 k€), Valorem (18,7 k€), Eviaa Marine (79,7 k€), GTM (136,5 k€), Neotek (73 k€) et Enedis (5 k€).
En amont, l Région avait apporté son soutien à plusieurs développeurs de technologies hydroliennes néo-aquitains : EcoCinetic (à La Rochelle), Bertin Technologies (Tarnos), Hydrotube Energie et BlueShark Power (Bordeaux).
En octobre dernier, elle a voté une subvention à l'entreprise Hydroquest, première entreprise à tester son hydrolienne sur SEENEOH. Celle-ci a fait appel à 5 entreprises locales pour la construction et l’assemblage du prototype inauguré.
© Seeneoh
Les énergies marines renouvelables, une priorité
Le développement et la diversification des énergies renouvelables permet de tendre vers l’autonomie énergétique et favorise le développement économique local. Pour atteindre ces objectifs, la Région soutient le développement des projets et des filières EnR locales.
La Nouvelle-Aquitaine, avec ses 720 km de linéaire côtier, a engagé une démarche pour favoriser la croissance bleue dont l’un des secteurs émergents est la production d’énergie renouvelable en mer.
La Région est en capacité de s’investir dans les trois types d’énergies marines renouvelables exploitables sur la façade régionale :
- l’éolien en mer posé et flottant (au nord) : le projet de parc éolien en mer d’Oléron fait actuellement l’objet d’études environnementales menées par les services de l’Etat.
- l’énergie houlomotrice (au sud) : La Région soutient la création d'une filière de récupération de l'énergie houlomotrice (énergie des vagues) à proximité du port de Bayonne grâce à l'identification de zones potentielles de développement dans le sud de la Région.
- l’hydrolien estuarien (au centre).
© Seeneoh