Croissance bleue, la Région fédère les acteurs du secteur maritime

Si le concept de croissance verte qui allie développement économique et respect des enjeux environnementaux est aujourd'hui largement intégré et accepté, celui de croissance bleue, une stratégie à long terme visant à soutenir la croissance durable dans les secteurs marin et maritime dans leur ensemble est en phase de structuration.

Forte de ses 720 kilomètres de littoral et d'un secteur maritime qui représente aujourd’hui 51 000 emplois la Région Nouvelle-Aquitaine a souhaité fédérer les acteurs de ce secteur (institutionnels, chercheurs, entreprises, professionnels de la mer, instituts de formation…) afin de créer une véritable dynamique créatrice de croissance autour de ces thématiques porteuses d’avenir.

 « La mer est un atout majeur pour le développement de notre région. Et ce, dans des domaines aussi variés que les ressources halieutiques, l’aquaculture, le transport maritime, la construction navale, le nautisme, l’énergie, le tourisme ou encore l’utilisation des bio-ressources marines… a exposé Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle-Aquitaine en ouverture de la journée d’échanges. Si nous saisissons cette opportunité, les retombées en termes de richesses et d’emplois seront considérables : au niveau européen, pas moins de sept millions de nouveaux emplois sont annoncés à 2020 ».

Toute la journée, lors des conférences et tables rondes les témoins se sont succédé au micro et l’on a pu découvrir toute la richesse de cet écosystème néo-aquitain.

La présence de Frédéric Moncany de Saint-Aignan, Président du Cluster Maritime Français a de plus permis de mettre en perspective nationale et internationale les enjeux de ce secteur. Recherche et innovation seront les clés de voûte de cette ambition régionale qui souhaite "décloisonner" l'écosystème afin de développer les synergies et faciliter les coopérations. A terme, des retombées économiques certes mais également sociales avec des créations d'emplois qui devraient progresser de manière considérable.

Cette dynamique devrait en effet permettre par exemple d'adapter la formation des jeunes aux besoins de cette économie émergente, de faciliter les échanges entre recherche et industrie pharmaceutique ou cosmétique par exemple, d'utiliser les avancées du biomimétisme dans le secteur de la navigation ou de l'aéronautique...

A ce jour, la stratégie régionale s’articule autour de sept enjeux :  

• améliorer la connaissance des écosystèmes marins
• favoriser l’adéquation entre les besoins et les ressources du territoire en matière d’emploi et de formation,
• permettre une utilisation durable des ressources et respectueuse de la biodiversité,
• prendre en compte le rôle de l’océan comme régulateur du climat,
• favoriser une logique d’aménagement durable et d’attractivité maritime des territoires,
• veiller à l’acceptabilité citoyenne, à l’appropriation et la conciliation des usages,
• devenir une région leader sur le biomimétisme.

Prochaine étape, l'établissement d'une feuille de route pour les 18 mois à venir où les principes de gouvernance, seront établis et déployés. Des rencontres entre les 16 élus régionaux concernés par ces problématiques et les acteurs du secteurs seront, soyons-en persuadés, passionnantes et constructives.